L'AC Milan et Chelsea se sont qualifiés pour les 8e de finale de Ligue des champions, rejoignant deux autres clubs italiens (Inter Milan, AS Rome) et deux autres clubs anglais déjà qualifiés (Arsenal et Manchester United) ainsi que deux espagnols (FC Séville et FC Barcelone), mercredi lors de la 5e journée de la phase de poules.
Le club anglais de Chelsea a décroché mercredi son billet pour les 8e de finale de la Ligue des champions de football, en allant humilier les Norvégiens de Rosenborg (0-4) chez eux à Trondheim, grâce à la patte magique de Didier Drogba. La partie était pliée dès la première mi-temps avec deux buts (7e, 20e) de Drogba, qui signait avec éclat son retour de blessure, et une troisième réalisation d'Alex (40e), sur un coup franc de 30 m pourtant sans grand danger. Face à des Norvégiens désemparés, les "Blues" continuaient de faire le jeu en seconde période avec un tir de Wright-Phillips sur la barre (53e) et une frappe dangereuse d'Essien (57e), très présent tout au long de la partie. Ils retrouvaient le chemin des filets avec Joe Cole (73e) sur un tir mal repoussé par le gardien norvégien Hirschfeld, peu en veine. Les quelques réactions d'orgueil de Rosenborg se révélaient infructueuses. Avec cette victoire sans appel, Chelsea est assuré de disputer les 8e de finale, avant même le dernier match contre Valence.
Rosenborg, qui avait obtenu un nul flatteur (1-1) contre Chelsea à l'aller, conserve ses chances de qualification en 8e de finale. De son côté, l'AC Milan, qui n'a pu faire mieux que match nul (1-1) face au Benfica mercredi à Lisbonne lors de la 5e journée (gr.D), s'est néanmoins qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions en profitant de la victoire du Celtic face au Skakhtar Donetsk à Glasgow (2-1). A une journée du terme de la phase de poules - il ne lui reste plus qu'à affronter le Celtic à San Siro le 4 décembre, le champion d'Europe est ainsi certain de sa présence lors du printemps européen. Une assurance qui va lui permettre d'aborder plus sereinement un mois de décembre très chargé, avec le championnat du monde des clubs au Japon et, de surcroît, deux sommets en championnat face à la Juventus, samedi, puis contre l'Inter juste avant Noël.
A Lisbonne, Milan aurait pu atteindre les huitièmes s'il s'était imposé, et ce, sans dépendre du résultat de l'autre rencontre du groupe. Mais, inhabituellement maladroit par instants au milieu de terrain, il n'en a pas été capable et doit remercier le Celtic de s'être imposé dans les arrêts de jeu. L'équipe milanaise avait pourtant très bien débuté la rencontre, livrant un bon premier quart d'heure, justement récompensé par un but de Pirlo sur une belle frappe de près de 30 mètres (15e, 0-1).
En continuant sur ce rythme, elle avait toutes les chances de l'emporter. Mais c'est le contraire qui s'est produit. Le Benfica, après avoir rapidement égalisé - via une frappe du gauche tout aussi inspirée de Pereira (20e, 1-1), a en effet dominé tout le reste de la rencontre. Mais sans que cela soit couronné de succès, les Lombards tenant bon à l'image du gardien Dida, auteur d'arrêts décisifs.
De son côté, le Real Madrid n'est toujours pas assuré de poursuivre sa route en Ligue des champions après sa défaite (3-2) à Brême mercredi et devra, à la différence des autres grands d'Europe, obtenir sa qualification pour les 8e de finale lors de la 6e et dernière journée. En Europe comme dans son championnat, le Real voyage mal. Le champion d'Espagne a été dépassé mercredi soir par l'enthousiasme du Werder, pourtant privé de son meneur brésilien Diego, suspendu, et de plusieurs autres titulaires. Comme souvent, la défense madrilène ne s'est pas montrée à la hauteur: il n'aura fallu que quatre minutes pour voir sa fébrilité et sa fragilité exploitées par le Suédois Markus Rosenberg, qui trompait Casillas d'une reprise du tibia. Le Real sortait brièvement de sa torpeur à l'image du Brésilien Robinho qui, à la 13e minute, perdait son duel avec Christian Vander, remplaçant de Tim Wiese, touché à une cuisse à l'entraînement lundi. Une minute plus tard, Robinho brossait un tir de 25 m et ne laissait aucune chance au gardien du Werder. Le Werder, qui avait perdu trois de ses quatre précédents matches dans la compétition, repartait de l'avant avec l'omniprésent Rosenberg, dont le centre était repris de volée par l'Ivoirien Boubacar Sanogo (40e). De retour des vestiaires, le Néerlandais Ruud van Nistelrooy, jusque-là peu en vue, ratait deux belles occasions de but (46e et 52e) pour ramener les deux équipes à égalité.
Toujours aussi peu impressionnés, les Allemands portaient la marque à 3-1 grâce à Aaron Hunt (58e), qui devançait la sortie tardive de Casillas. L'entrée de Gonzalo Higuain, en remplacement du médiocre Gago, redonnait un peu de contenance au Real, qui réduisait la marque à la 71e minute par van Nistelrooy, mais les Madrilènes ne parvenaient pas à obtenir le point du nul, synonyme de qualification. --------------------------------------------------
Désillusion de Valence
Valence, seul club espagnol présent en quarts de finale de la Ligue des champions la saison dernière, ne verra même pas les 8e de finale cette année après son match nul, insuffisant, devant Schalke 04 (0-0), mercredi au stade Mestalla.
Le club allemand pourra lui se qualifier en cas de victoire lors de la dernière journée face aux Norvégiens de Rosenborg étrillés à domicile par Chelsea (4-0) dans l'autre match du groupe. C'est face à ces mêmes Norvégiens que l'élimination de Valence s'est jouée, avec deux défaites sur le même score (2-0). L'équipe espagnole, entraînée depuis le début du mois par Ronald Koeman, avait encore une petite chance de se qualifier à deux journées de la fin mais il lui fallait absolument gagner mercredi.
Valence est très mal entré dans le match, développant un jeu manquant terriblement de fluidité et de vitesse. Tout s'est compliqué avec l'exclusion (32e, carton rouge) de son capitaine Albelda, coupable d'avoir "coupé en deux" le défenseur Rafinha.