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Nouvel assaut sur l'Afghanistan

Les actions militaires légitimes au titre de l'article 51 de la charte des 110ns Unies étaient devenues inévitables et indispensables, compte tenu des capacités de destruction qu'ont acquises les terroristes, a souligné le ministre français des Affaires

10 Octobre 2001 À 21:15

Nous sommes nous-mêmes, poursuit-il, engagés dans la lutte contre le terrorisme et nous avons été les premiers à demander qu'elle soit menée sans dérive, sans amalgames.
Après avoir souligné que ces actions militaires ne sont pas dirigées contre l'Afghanistan, mais contre le réseau Ben Laden et les infrastructures des Taliban dont il se sert, M. Védrine a indiqué que l'amalgame inacceptable serait de considérer qu'il faudrait non seulement frapper des organisations terroristes, mais des Musulmans, des Etats arabes ou musulmans en tant que tels comme si tout cela se confondait.
On ne peut pas dire que les frappes effectuées jusqu'ici sur des cibles militaires précises, sur des emplacements repérés à l'avance avec des efforts pour éviter des effets annexes représentent une dérive par rapport à nos objectifs et à ce que nous avons accepté, explique M. Védrine en soulignant que le piège serait de laisser croire à l'opinion occidentale que terrorisme égal islamisme, égal musulman, égal arabe. On arriverait à un affrontement bloc à bloc que les organisations terroristes espèrent enclencher, avertit-il.
M. Védrine a estimé par ailleurs que la propagande de Ben Laden qui essaie aujourd'hui de créer des solidarités artificielles en évoquant la question israélo-palestinienne ne retournera pas la situation. Tous les responsables, les opinions arabes savent, dit-il, que le terrorisme est une voie tragique de malheur et sans issue.
Après s'être félicité de la récente déclaration du Président Bush en faveur de la création d'un Etat palestinien, le ministre français des Affaires étrangères a tenu à rappeler que la création d'un Etat palestinien viable, qui puisse cœxister avec Israël tous les deux en sécurité, c'est la position des européens depuis trois ans et c'est la position de la France depuis dix-neuf ans.
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