MAP
15 Octobre 2001
À 23:31
Dans un entretien publié lundi par le quotidien Acharq Al Awsat, M. El Ghannouchi a fait le bilan de la réunion de la Haute commission mixte maroco-tunisienne, avant de traiter de la coopération méditerranéenne. Il a souligné à ce propos, qu'il est logique qu'une rencontre méditerranéenne de ce genre se tienne suite aux attentats du 11 septembre aux Etats-Unis. Les ministres des Affaires étrangères des pays membres de ce Forum, a-t-il ajouté, œuvrent actuellement pour que cette réunion ne soit pas une simple occasion de se rencontrer mais pour renforcer la coopération dans les domaines de la sécurité et la stabilité et autres sujets en relation avec l'intégration dans le pourtour méditerranéen.
M. Ghannouchi a indiqué que les travaux de la Haute commission mixte ont particulièrement porté sur un diagnostic précis de la réalité de coopération économique entre les deux pays et qu'il a été procédé à une définition des obstacles et entraves à l'accord signé entre les deux pays en 1999 et relatif à la mise en place d'une zone de libre-échange.
Interrogé sur l'approche des deux pays de la lutte contre le terrorisme, le Premier ministre tunisien a indiqué que les derniers développements suite aux attentats contre les Etats-Unis sont au centre des préoccupations de tous les pays et qu'il est naturel de se concerter, à l'occasion de la réunion de la 9ème session de la Haute commission mixte, sur ce problème, soulignant qu'il y a une totale identité de vue dans les positions de la Tunisie et du Maroc à ce sujet.
Stabilité
Les deux pays, a-t-il ajouté, ont une politique claire dans la lutte contre toutes les formes de terrorisme et qu'ils avaient condamné avec force, dans les premières heures, les attentats de New-York et de Washington et expiré leur soutien à une coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme qui sape la stabilité et le développement des pays.
Concernant la coordi110n entre les deux pays pour aider leurs communautés en Europe et aux Etats-Unis, le Premier ministre tunisien a indiqué qu' autant nous avons condamné le terrorisme, autant nous avons attiré l'attention sur l'amalgame, fait à ce sujet, par certains médias au début des événements. Le Maroc et la Tunisie, a-t-il dit, se sont attachés à sensibiliser l'opinion publique internationale sur la nécessité d'éviter l'amalgame entre l'Islam et le terrorisme et de combattre les causes dont se nourrit le terrorisme.