Automobile

À la découverte de la nouvelle Renault 4L au Mondial de Paris 2024

Au Mondial de Paris 2024, une nouvelle Renault 4L fait son apparition, invitant à une réflexion sur son héritage et sa modernité. Ce modèle emblématique, repensé pour le 21e siècle, s’inscrit dans une évolution significative du paysage automobile. Explorez les caractéristiques distinctives de cette nouvelle génération et les nouvelles technologies embarquées.

La nouvelle Renault 4L est proposée dans une variété de sept coloris. Ph. Boussaid

15 Octobre 2024 À 18:00

Le Mondial de Paris 2024 a été le théâtre du dévoilement tant attendu de la nouvelle 4L, véritable vedette du Salon. Ce SUV urbain 100% électrique, dérivé de la R5, allie modernité et héritage, offrant un espace intérieur généreux et un coffre repensé pour une utilisation pratique au quotidien.



Renault, en renouant avec son histoire, fait revivre une icône emblématique qui a marqué les esprits depuis son lancement en 1961. Avec plus de 8 millions d’exemplaires produits jusqu’aux années 1990, la 4L demeure le modèle le plus vendu de la marque, plébiscité pour sa polyvalence et sa fonctionnalité. À l’heure où la transition énergétique s’accélère, cette nouvelle version électrique vise à séduire une nouvelle génération tout en honorant l’héritage d’un véhicule qui a su s’adapter aux besoins variés de ses conducteurs. À l’instar de son illustre prédécesseur, la nouvelle 4L incarne des valeurs de praticité et de polyvalence. Cependant, un changement de cap s’opère dans son positionnement : il ne s’agit plus d’une simple citadine d’entrée de gamme. La version moderne se réinvente en adoptant les codes du 21e siècle, s’affirmant désormais comme un petit SUV. Il est essentiel de ne pas se laisser induire en erreur par les appellations, car la 4L se révèle plus imposante que la nouvelle R5. Avec une longueur de 4,14 mètres, elle dépasse la R5 de 22 cm, tout en affichant une hauteur de 1,57 m, similaire à celle du Captur. En somme, la nouvelle 4L se positionne comme le pendant SUV de la R5, tout comme le Captur l’est par rapport à la Clio.

Une silhouette fidèle aux origines

Bien que la catégorie ait évolué, la silhouette de la nouvelle 4L reste fidèle à celle de son modèle emblématique. Cette réinterprétation moderne représente un défi, car il serait inexact d’affirmer que la 4L est célèbre pour son esthétique. La transition des formes dans le paysage automobile contemporain suscitera, certainement, plus de discussions que pour la R5.

On retrouve ainsi des éléments caractéristiques, tels que le capot plat, le toit s’inclinant vers la vitre de custode en trapèze, ainsi qu’un hayon vertical. À l’avant, la calandre horizontale continue d’entourer des optiques rondes, bien que celles-ci soient légèrement modifiées. Toutefois, l’ensemble bénéficie d’une mise à jour technologique. En 2024, le contour chromé a été remplacé par une ligne lumineuse continue, une première mondiale, selon Renault.

Pour réaliser cette innovation, le constructeur a conçu une grande pièce monobloc d’une largeur de 1,45 mètre. Il convient également de noter que le logo est désormais éclairé, suscitant des interrogations quant à sa résistance en cas de collision. Renault assure qu’il est possible de remplacer uniquement la protection en polycarbonate sans toucher aux éléments lumineux.

Parmi les autres références à l’illustre 4L d’antan, on trouve des boutoirs intégrés dans les boucliers, rappelant les crochets qui maintenaient les pare-chocs, ainsi que trois lignes sculptées sur les portes évoquant les protections en plastique de la GTL. Les feux adoptent également une forme capsule, ajoutant à l’identité visuelle de ce modèle emblématique.

Autonomie et performances électriques

La nouvelle 4L repose sur la plateforme AmpR Small, intégrant un train arrière multibras. Deux configurations techniques sont proposées. La version de base, équipée d’un moteur de 120 ch, est associée à une batterie de 40 kilowattheures (kWh), offrant une autonomie d’un peu plus de 300 km. En revanche, la version supérieure, dotée d’un moteur de 150 ch et d’une batterie de 52 kWh, permet d’atteindre une autonomie de 400 km. Il est à noter que l’on aurait pu espérer qu’un gabarit plus généreux que celui de la R5 permette d’installer une batterie de plus grande capacité, facilitant ainsi les longs trajets. Pour la recharge, les deux versions sont équipées d’un chargeur embarqué bidirectionnel de 11 kilowatts (kW), offrant des fonctionnalités V2L (Vehicle to Load) et V2G (Vehicle to Grid).

Le V2L permet de brancher à la voiture des appareils électriques tels qu’un aspirateur, tandis que le V2G permet à la voiture de renvoyer de l’électricité au réseau. Renault propose une borne et un contrat d’électricité spécialement conçus pour cette fonction, promettant de diviser par deux le coût de la recharge. En ce qui concerne la recharge rapide, la version à batterie de 40 kWh peut atteindre une puissance de 80 kW, tandis que celle de 52 kWh peut monter jusqu’à 100 kW. De plus, le planificateur de recharge intégré au système multimédia Open RLink déclenche le pré-conditionnement de la batterie à l’approche des bornes de recharge, optimisant ainsi l’expérience utilisateur.
Copyright Groupe le Matin © 2024