LE MATIN
01 Mai 2024
À 12:10
Invité de la
radio 2M, le ministre a rappelé les efforts déployés pour défendre le patrimoine marocain contre les tentatives de pillage. Il a également souligné que le travail est en cours avec l’
Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) pour soutenir de nouvelles législations qui repoussent les limites en matière de droits d’auteur et de droits voisins.
«Nos voisins font une fixation sur notre patrimoine immatériel national qui est reconnu à l’échelle mondiale. L’authentification de ce patrimoine est déjà entamée à deux niveaux. Il y a l’authentification faite par le ministère en charge du secteur de l’
Artisanat à travers une opération de
labellisation. On trouve par exemple le
zellige qui est labellisé marque marocaine», a noté le ministre. Il a dans ce sens rappelé les échanges qu’il a eus avec le DG de l’OMPI, Daren Tang, pour promouvoir la propriété intellectuelle dans le domaine du patrimoine. Il faut savoir que l’Unesco livre une reconnaissance du patrimoine, alors que l’OMPI octroie une protection juridique du patrimoine en accordant la propriété intellectuelle au pays d’origine de ce patrimoine, a expliqué M. Bensaïd. «Nous avons veillé à activer le point relatif au savoir-faire. Il s’agit d’un droit qui a été mis de côté, mais pour lequel nous militons afin de le protéger au même niveau que le produit. C’est aussi un combat des mâalems qui veulent défendre leur expertise dans le domaine», a ajouté le responsable. Aux yeux de M. Bensaïd, si l’Unesco reconnaît le patrimoine immatériel au niveau international, l’OMPI constitue une opportunité pour le Maroc de protéger juridiquement les éléments de son patrimoine immatériel des attaques tant privées que celles provenant d’autres États.
À noter que le Maroc a intégré le zellige à l’OMPI depuis 2016 ainsi que 6 autres éléments comme le couscous et le caftan. «Nous travaillons avec l’OMPI pour intégrer le label Maroc qui concernera plusieurs produits du patrimoine. Avec le soutien des mâalems, du ministère de l’Artisanat et celui de l’Agriculture, nous travaillons pour faire reconnaître légalement ce label. Nous cherchons une reconnaissance juridique et non seulement culturelle», a noté le responsable.