Nadia Ouiddar
28 Octobre 2023
À 11:52
Festival national du film : Le discours ambitieux du ministre
Le 23e
Festival national du film (FNF) de
Tanger s’est ouvert sous le signe du rayonnement du cinéma marocain. Au début de la cérémonie d’inauguration, le ministre de la Culture,
Mehdi Bensaïd a rappelé les réalisations effectuées pour le développement de l’
Industrie cinématographique notamment l’augmentation à 30% de la "
taxe rebate" visant à attirer davantage de
productions cinématographiques internationales. Grâce à cette mesure, le
Maroc a enregistré jusqu’au mois d’octobre un investissement de 770 MDH. Le défi selon Mehdi Bensaïd est d’arriver cette année à 1 milliard de dirhams. Le ministre a aussi rappelé l’importance de renforcer la formation dans les
métiers du cinéma, d’améliorer des conditions de travail des artistes, et de renforcer le marché cinématographique.
Festival national du film 2023 : Une ouverture en musique
L’ouverture du 23e FNF était également musicale. Le festival a invité sur scène
Ismail Filali, l’un des enfants bénéficiant du programme « la Musique s'installe à l'hôpital » lancé par la
Fondation Dr. Abderrahmane Fennich en partenariat avec le
ministère de la Culture. Sur son piano, Ismail Filali a joué avec brio des morceaux marocains. L’artiste
Younes Megri n’a pas hésité à le rejoindre sur scène pour chanter «Lili twil ».
Festival national du film : Une nouvelle catégorie dans la compétition
Comme à chaque édition, les présentateurs de la cérémonie d’ouverture ont invité sur scène le jury de la compétition de longs métrages de fiction, les voix critiques qui détermineront les meilleurs courts métrages et les membres du jury la compétition de Long-Métrage Documentaire. La particularité de cette 23e cérémonie d’ouverture est la présentation d’un nouveau jury : celui qui décernera le grand prix de la compétition «
film d’écoles ». Cette mission est confiée au réalisateur
Nour Eddine Lakhmari (président du jury), la comédienne
Sonia Okacha et la réalisatrice et productrice
Zhour Fassi Fihri.
FNF 2023 : Un hommage émouvant
Autre moment fort de cette cérémonie d’ouverture : la consécration de la Scénariste et comédienne,
Fatema Loukili. « Elle a su garder l’âme de la fille rebelle joyeuse qui cousait des robes dans l’ancienne médina de Fès », a affirmé l’actrice culturelle
Maria Daïf dans un mot sur Fatema Loukili. Et de rappeler que cette auteure exceptionnelle, utilise la créativité, la culture, l’amour et l’humanisme pour faire face à un monde moche et gris. Portant le Keffieh palestinien, les deux femmes ont clamé à Tanger leur soutien aux habitants de Gaza.
Festival national du film : Un moment fort
C’est avec des vidéos nostalgiques et des témoignages pleins d’émotions que le festival national du film a rendu hommage au réalisateur
Abdelkader Lagtaâ.
Rachid El Ouali, Mouna Fettou, Younes Megri et Sonia Oukacha se sont remémorés les tournages sous la direction de Abdelkader Lagtaâ. Ils ont témoigné de ses encouragements, de sa confiance dans les jeunes acteurs, de sa capacité à mettre les comédiens à l’aise, de sa générosité, simplicité, sa grande sagesse,... Pour eux, travailler avec Abdelkader Lagtaâ est une expérience inoubliable.
« C’est moi qui voudrais remercier tous ceux qui ont accepté de travailler avec moi et donner le maximum parfois dans des conditions difficiles », a déclaré avec émotion Lagtaâ.
FNF : Un vétéran du cinéma marocain déclare la 23e édition ouverte
Avec le ministre de la culture, le
cinéaste marocain Latif Lahlou a déclaré la 23e édition du Festival national du film ouverte. Considéré parmi les vétérans du cinéma marocain, Latif Lahlou a été honoré ce vendredi 27 octobre par le FNF. Dans un grand moment d’émotion, ce grand homme s’est dit « profondément honoré » par cette consécration et par la projection de son film
Chams Ar-rabiî (Soleil de Printemps) (1969), après sa restauration par la Cinémathèque marocaine.
Adapté d’un roman de l’écrivain marocain
Abdelkarim Ghallab, ce film permet au comédien
Amidou de camper son premier grand personnage de cinéma et de nous faire découvrir le Casablanca des années 60-70.