LE MATIN
26 Avril 2024
À 10:26
«La mère de tous les mensonges» a été acclamé par la critique et sélectionné dans de nombreux festivals internationaux. Présenté en première mondiale au Festival de Cannes 2023, ce film oscillant entre documentaire et fiction y a remporté le Prix de la Mise en scène dans la section
«Un certain regard» ainsi que
«L’œil d’Or», puis a été couronné de
l’Étoile d’Or lors de la vingtième édition du Festival international du film de Marrakech. Enfin, il a été proposé pour représenter le
Maroc dans la catégorie «Meilleur film étranger» lors de la 96e cérémonie des
Oscars, figurant dans la shortlist des 15 films sélectionnés pour cette section.
Dans ce film,
Asmae El Moudir apprend que sa grand-mère Zahra interdisait strictement la création d’images ou de photographies. Avec son père Mohammed, ils ouvrent un atelier où ils fabriquent un ensemble de figurines miniatures en argile qui recréent la rue de son enfance dans le quartier de Sbata à Casablanca. Des amis, des voisins et, plus difficilement, Zahra sont amenés à l’atelier pour interagir avec les figurines et réfléchir à leur passé.
En enquêtant sur l’histoire de sa famille, elle découvre ses liens avec l’Histoire collective du quartier, en particulier avec les émeutes du pain de 1981 à Casablanca, qui ont entraîné le massacre de nombreux habitants. À travers cette œuvre construite comme une enquête intime de la mémoire marocaine, Asmae raconte le film de son point de vue d’enfant et d’adulte, mêlant fiction et réalité pour montrer comment des souvenirs peu fiables peuvent compliquer l’identité d’une personne.