LE MATIN
26 Août 2024
À 15:00
La scène de clôture du Festival a offert un spectacle éblouissant, réunissant des artistes de renom qui ont su captiver le public par leurs performances exceptionnelles. La journée de clôture du Festival international d'Ifrane a été marquée par deux événements mémorables. Le «
carnaval de l'eau» a animé les rues de la ville avec la participation de plus de 160 enfants des
colonies de vacances province.
En parallèle, un hommage a été rendu à
Tarik Sektioui, entraîneur de l'
Équipe olympique marocaine de football médaillée de bronze aux
Jeux olympiques de Paris, soulignant ainsi l'excellence du Maroc dans les domaines sportif et culturel.
Mohcine Ifrane, figure incontournable de la
culture artistique marocaine, a enchanté l'assistance avec sa voix envoûtante, mariant habilement traditions et modernité.
Aarab Hadou a quant à lui démontré tout son talent dans le registre
chaâbi et traditionnel, offrant un voyage musical à travers le riche
patrimoine marocain.
Dadju, star montante de la scène française, a poursuivi la soirée, mêlant
R&B,
pop et
rap dans un set énergique qui a fait vibrer la foule.
Enfin, le rappeur
Lhor a eu l'honneur de clôturer le Festival, délivrant des textes engagés avec un flow travaillé qui n'est pas sans rappeler ses inspirations telles que
Tupac et
Kery James. Sa performance finale a marqué le point culminant de la soirée, offrant une conclusion puissante et mémorable à cette sixième édition du Festival international d'Ifrane. Cette programmation a illustré la diversité et la richesse de la scène musicale actuelle.
La fréquentation exceptionnelle de cette édition souligne l'engouement croissant pour cet événement qui célèbre la richesse culturelle et artistique du Maroc. Les rues d'Ifrane ont vibré au rythme des
performances musicales, des
expositions et des activités variées, offrant aux visiteurs une expérience immersive dans la culture marocaine et en particulier celle de la région du
Moyen Atlas.
Dans une déclaration à la «MAP», le directeur artistique du Festival,
Nabil El Jay, a partagé son enthousiasme quant au succès de cette édition. Il a souligné que l'équipe organisatrice s'était fixée comme objectif de surpasser les records de fréquentation de l'année précédente, un défi relevé avec brio. M. El Jay a expliqué que ce succès n'était pas le fruit du hasard, mais le résultat d'un travail minutieux de planification et d'organisation.
«Nous avons restructuré et réaménagé la scène principale pour accueillir un plus grand nombre de spectateurs,» a-t-il précisé, notant que «la programmation artistique a été soigneusement élaborée pour satisfaire les goûts variés du public, des plus jeunes aux plus âgés, en passant par les familles et les visiteurs internationaux.» Le Festival a mis à l'honneur la diversité musicale marocaine, en proposant un mélange de styles traditionnels et modernes. Des artistes de renom tels que
Najat Aâtabou, Hatim Ammour, El Hor et
Zohair Adha ont partagé la scène avec des talents émergents, offrant un panorama complet de la scène musicale nationale.
L'un des moments forts du Festival a été la performance spectaculaire des «Symphonies
Ahidous», mettant en scène 260 musiciens et danseurs représentant 29 tribus de la région d'Ifrane. Cette représentation unique, dirigée pour la première fois par une femme-chef d'orchestre, a mis en lumière le riche patrimoine culturel immatériel de la région.
Au-delà de son aspect artistique, le Festival international d'Ifrane joue aussi un rôle important dans la promotion du tourisme et de l'économie locale. Créé en 2016, l'événement vise à mettre en valeur le potentiel économique, naturel et touristique de la province d'Ifrane, tout en célébrant la diversité du
patrimoine immatériel marocain et son ouverture sur les
cultures du monde.
Cette année, le Festival a également mis l'accent sur l'importance de la préservation de l'
environnement, en choisissant comme thème «la
forêt, un patrimoine national». Ce choix est expliqué par la position géographique unique d'Ifrane, nichée au cœur des forêts de
cèdres du Moyen Atlas.