Nadia Ouiddar
29 Octobre 2023
À 16:16
Le 23e
festival national du film s’est ouvert, le vendredi 27 octobre, dans l’espace historique «Borj Dar El Baroud» à Tanger. Cette édition se veut à l’image de la place distinguée du
cinéma marocain qui rayonne actuellement dans les festivals internationaux.
Selon le ministre de la Culture,
Mehdi Bensaïd, un grand effort a été fait pour améliorer l’organisation du festival et en faire un événement aux références internationales. «C’est une reconnaissance du travail des cinéastes nationaux», a-t-il précisé. Et d’ajouter que son département envisageait d’améliorer les recettes du Centre cinématographique marocain (CCM) afin d’encourager la production de
nouveaux genres de cinéma. Dans ce cadre, il a rappelé que grâce à l’augmentation de la «taxe rebate», les investissements en 2023 provenant des productions cinématographiques internationales ont atteint 770 millions de DH. Ce chiffre a été enregistré jusqu’au mois d’octobre. Le défi selon Mehdi Bensaïd est d’arriver cette année à 1 milliard de dirhams.
En augmentant les ressources financières, le ministère de la Culture et le
CCM voudraient investir dans des
films historiques afin de diffuser l’
histoire du Maroc auprès d’un vaste public. Des
films jeunesse made in Morocco figurent également parmi les projets de Bensaïd. «Ce sont les enfants qui emmènent les parents au cinéma», a-t-il expliqué. L’objectif du ministre de la Culture est de faire de l’industrie cinématographique un moyen de démocratisation culturelle et un moteur de développement économique. Il a ainsi annoncé l’inauguration de 50 salles de cinéma, à partir du 15 novembre. Cinquante autres
salles seront ouvertes en décembre. Le même nombre de
cinémas sera inauguré en janvier prochain. Ces espaces seront installés dans différentes villes du Royaume, notamment les petites et moyennes.
Bensaïd a également annoncé qu’un investisseur privé serait intéressé par l’inauguration d’une trentaine de salles obscures dans le Royaume. Dans le même contexte, il a souligné l’importance de concilier la nouvelle dynamique du cinéma avec le
pouvoir d’achat des citoyens. «On a négocié avec les deux plateformes cinématographiques existantes la réduction du tarif jeune à 30 et 35 DH. La population âgée entre 16 et 30 ans peut bénéficier de ce tarif grâce au
pass jeunes». Le ministre a aussi rappelé l’importance de renforcer la formation dans les métiers du cinéma, et d’améliorer des conditions de travail des artistes.