Économie

Autoroute électrique THT Dakhla-Casablanca : C’est parti pour les études topographiques !

C’est parti pour les études topographiques devant définir le couloir du premier tronçon de la future connexion électrique de très haute tension Dakhla-Casablanca. L’ONEE a finalement retenu le cabinet d’ingénierie et de topographie, Géo-Amane, pour définir le tracé des liaisons Oued Lakraâ/Tan-Tan et Tan-Tan/Marrakech. Coût de la prestation : près de 5,3 millions de DH. Géo-Amane, basé à Casablanca, a soumis l’offre la plus avantageuse évinçant ainsi ses concurrents pour ce marché, à savoir Master Elec, Bretel et Katytrav. L’étude comprendra la reconnaissance du tracé effectuée au sol et la recherche du tracé optimal de la future liaison électrique en fonction des indications de l’avant-projet établi par l’ONEE.

L’étude topographique du tronçon Oued Lakraâ-Tan Tan poretra sur un tracé d’une longueur de 600 km environ et la Station terminale oued Lakraâ tandis que le second lot concernera le tronçon Tan Tan-Marrakech sur une longueur de près de 500 km.

12 Février 2025 À 09:46

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Le projet d’autoroute électrique Dakhla-Casablanca franchit une nouvelle étape. L’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE) a mandaté le cabinet d’ingénierie et de topographie Géo-Amane pour mener l’étude topographique du couloir abritant la future liaison électrique de 3 gigawatts (GW) Oued Lakraâ-Marrakech et la station terminale Oued Lakraâ.



Géo-Amane, basé à Casablanca, a remporté les deux lots de ce marché dont l’appel d’offres a été lancé en décembre dernier. Le premier lot qui porte sur le tronçon Oued Lakraâ/Tan-Tan a été attribué à ce cabinet, nouvellement créé, pour près de 3 millions de dirhams tandis que le second (tronçon Tan-Tan/Marrakech) a été adjugé à cette même entreprise pour 2,38 millions. L’offre de Géo-Amane a été jugée la plus avantageuse pour chacun des deux lots. Le cabinet casablancais était en lice pour ce marché aux côtés de Master Elec, Bretel et Katytrav.

Dans le cadre de cette mission, les équipes de Géo-Amane auront à réaliser les études topographiques pour la définition d’un couloir de 100 m ou deux couloirs de 40 m chacun en cas de contraintes du terrain, pour cette future liaison électrique de très haute tension Oued Lakraâ-Marrakech, d’une longueur d’environ 1.100 km, et la station terminale Oued Lakraâ. L’étude topographique du tronçon Oued Lakraâ/Tan-Tan portera sur un tracé d’une longueur de 600 km environ et la Station terminale oued Lakraâ tandis que le second lot concernera le tronçon Tan Tan-Marrakech sur une longueur de près de 500 km.

Selon les spécifications techniques de l’ONEE, l’étude du tracé comprendra la reconnaissance du tracé effectuée au sol en présence d’un représentant de l’ONEE et la recherche du tracé optimal de la future liaison électrique en fonction des indications de l’avant-projet établi par l’ONEE.

Il s’agira, en outre, de définir les postes d’où les lignes seront issues. Le tracé à choisir doit tenir compte de plusieurs éléments, notamment les traversées d’ouvrages existants, les proximités d’agglomérations (le tracé doit respecter les distances réglementaires), les traversées de forêts puisque le tracé doit éviter au maximum la traversée des forêts et minimiser le nombre d’arbres à abattre, les points de passage particuliers et les proximités de marécages et de cultures particulières.

Pour rappel, cette future infrastructure devrait permettre l’évacuation des énergies renouvelables du Sud vers le Centre du Royaume et sécuriser davantage l’alimentation en énergie électrique des provinces de la région.

L’ONEE avait opté pour une approche progressive pour la réalisation de cette connexion électrique de très haute tension. En effet, une première phase du projet, d’une capacité de 1.500 mégawatts (MW), devra être opérationnelle en 2026, tandis que la seconde, également de 1.500 MW, entrera en service en 2028.

Dans la Note de cadrage du Budget 2025, dévoilé en août dernier, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, soulignait l’importance stratégique de ce chantier et annonçait l’accélération de sa réalisation. En fait, indiquait cette Note, l’opérationnalisation des différentes stations de dessalement de l’eau de mer programmées nécessitera de l’électricité de source renouvelable. Le projet de connexion électrique entre le sud et le centre du pays permettra donc d’alimenter ces futures stations de dessalement à partir des plateformes solaires et éoliennes du sud du Royaume.
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