Économie

Courges : le Maroc double ses exportations vers la France en deux ans

Grâce à une demande française en hausse et à une stratégie calendaire bien maîtrisée, le Maroc a doublé ses exportations de courges vers la France depuis 2022. Le Royaume s’impose désormais comme un acteur de poids face aux géants ibériques du marché.

23 Octobre 2025 À 11:32

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Le Maroc s’apprête à franchir un nouveau cap dans ses exportations de courges vers la France. Entre novembre 2024 et août 2025, près de 1.700 tonnes ont été acheminées vers l’Hexagone, pour une valeur totale de 1,75 million de dollars, selon la plateforme EastFruit. Ce volume représente une hausse de 32 % par rapport à la saison précédente et un doublement par rapport à la campagne 2022/2023. Une performance qui confirme la montée en puissance du royaume sur ce marché agricole stratégique.



La France reste la première destination des courges marocaines, concentrant à elle seule plus d’un tiers des exportations totales du pays. Cette progression s’explique par une conjonction de facteurs favorables : une demande française de nouveau orientée à la hausse après un recul l’an dernier, mais aussi un positionnement saisonnier judicieux. En effet, la campagne marocaine s’inscrit dans un créneau – les mois de mai et juin – où l’offre espagnole et portugaise commence à ralentir. Le mois de mai 2025 a d’ailleurs établi un record, avec 700 tonnes exportées en un seul mois.

Sur le marché français, l’Espagne et le Portugal restent les fournisseurs dominants, assurant environ 70 % des importations. Mais cette saison, tandis que l’Espagne augmentait ses volumes, le Portugal enregistrait une baisse. Le Maroc se hisse au troisième rang des pays fournisseurs, avec environ 10 % de part de marché, devant les Pays-Bas et le Sénégal, ce dernier ayant triplé ses exportations.

Au total, la France a importé 14.900 tonnes de courges entre novembre 2024 et août 2025, soit une hausse annuelle de 25 %. Dans ce contexte de reprise, le Maroc parvient à consolider sa place dans un paysage concurrentiel marqué par une vingtaine de pays exportateurs. Une dynamique qui pourrait se renforcer si les tendances actuelles se poursuivent jusqu’à la fin de la campagne, prévue au cours de ce mois d'octobre.
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