Abdelhafid Marzak
08 Novembre 2023
À 15:19
Crédit du Maroc profite d’une bonne dynamique des crédits. Au 30 septembre, les emplois clientèle ont enregistré une croissance de 8,4% sur un an à 51,25 milliards de DH. Ainsi, les crédits aux particuliers, évoluent de 2,3% sur un an à 20,13 milliards de DH, portés par les encours du crédit à l’habitat qui progressent de 3,3%.
Lire aussi :
Crédit du Maroc : 500 millions de DH à lever sur le marché obligataireLes crédits aux entreprises, eux, affichent une évolution soutenue, notamment grâce aux bonnes performances des crédits d’équipement et des crédits de trésorerie qui s’apprécient respectivement de 15,9 et 7,7%. De leur côté, les ressources bilan s’établissent à 51,9 milliards de DH, soit une hausse de 9,1% en un an qui résulte essentiellement de la dynamique favorable des ressources à vue (+6,6% à 36,03 milliards de DH). Pour leur part, les ressources d’épargne et les dépôts à terme progressent respectivement de 1,3 et 73,4%.
Le PNB consolidé progresse de 14,1%
Le produit net bancaire consolidé de Crédit du Maroc atteint 2,19 milliards de DH, soit un bond de 14,1% sur un an, porté par l’ensemble des lignes métiers de la Banque. En effet, le groupe enregistre une appréciation de 13,4% de la marge nette d’intérêt à 1,68 milliard de DH, profitant de la bonne tenue de l’activité commerciale et l’élargissement de la base client, et une hausse de la marge sur commissions de 6,3% à 328,5 millions de DH, résultant de l’accroissement des revenus des filières spécialisées, notamment en monétique, commerce international, cash management et bancassurance. Crédit du Maroc affiche également un accroissement du résultat des opérations de marché de 24,2% à 255,1 millions de DH, favorisé par l’évolution de l’activité de change ainsi que l’activité obligataire. Les filiales de Crédit du Maroc génèrent, quant à elles, un PNB global de l’ordre de 140 millions de DH, en évolution de 8,8% par rapport à fin septembre 2022, indique le groupe. Le résultat brut d’exploitation, lui, s’établit à 1,07 milliard de DH, soit 23,1% de plus en un an.
Le coefficient d’exploitation se situe ainsi à 50,9%, en amélioration de 358 points de base, précise la banque. Concernant l’investissement à fin septembre, Crédit du Maroc a engagé un montant total de 187,4 millions de DH, destiné essentiellement aux évolutions informatiques. En outre, le coût du risque s’affiche à 295,4 millions de DH, «avec la poursuite de la politique prudente de gestion des risques de la Banque», précise Crédit du Maroc. Il est en hausse par rapport aux 110 millions de DH enregistrés à fin septembre 2022, période ayant bénéficié d’une reprise exceptionnelle liée à une évolution méthodologique. Hors cet effet de base, le coût du risque serait en augmentation de 29,7%. Le portefeuille des créances en souffrance, pour sa part, enregistre une hausse de 6,7% à près de 4 milliards de DH. «Néanmoins, le taux de créances douteuses et litigieuses baisse de 10 points de base à 7,8% et le taux de couverture des créances en souffrance s’établit à 85,5%», indique Crédit du Maroc.
La capacité bénéficiaire en hausse de 1,7%
Le résultat net part du groupe (RNPG) ressort à 445,9 millions de DH, en quasi-stagnation par rapport à fin septembre 2022 (+1,7%), en raison principalement de l’évolution du coût du risque. Hors effets exceptionnels, cet indicateur serait en progression de 31,2%.
Les fonds propres consolidés du groupe Crédit du Maroc s’élèvent à 7,2 milliards de DH à fin septembre 2023, quelque 3,3% de plus par rapport à la même période de 2022 grâce notamment à l’émission d’un emprunt perpétuel visant à accompagner le développement commercial de la Banque. «Autre reflet de la solidité financière de la Banque, le ratio de liquidité à court terme (LCR) s’élève à 139,2% avec un recours maîtrisé aux émissions de dette sur le marché», souligne le groupe.