Saloua Islah
12 Août 2025
À 09:32
Le Maroc confirme son statut de nouvel acteur clé sur le marché mondial de
la myrtille. Selon des données publiées par la société de conseil péruvienne
Fluctuante, le Royaume occupe désormais
la 4e place des exportateurs mondiaux, à égalité avec
l’Espagne et
le Chili (8 % chacun), derrière
le Pérou (31 %) et devant
les États-Unis (7 %).
Cette ascension est fulgurante : en 2009, le Maroc n’expédiait que
636 tonnes de myrtilles. En 2024, le volume atteint
83.000 tonnes, soit
une croissance annuelle moyenne de 43 %. Fluctuante y voit la preuve d’une industrie « dynamique et compétitive » qui a su exploiter ses atouts naturels, technologiques et géographiques.
Le volume global des trafics de commerce traités par les ports du Maroc a atteint 130 millions de tonnes au titre du 1er semestre de l’année 2025, contre 116,4 millions de tonnes à la même période de l’année précédente, soit une hausse de 11,6%. Le trafic domestique a enregistré un volume de 65,7 millions de tonnes, en enregistrant une hausse de 8%, tandis que le transbordement a atteint un volume de 64,2 millions de tonnes, soit une croissance de 15,5% par rapport au 1er semestre de l’année 2024, indique le ministère de l’Équipement et de l’eau dans un communiqué.
Les
conditions agroclimatiques jouent un rôle central. Les hivers doux et les étés chauds et secs permettent plusieurs récoltes par an avec des rendements élevés. Les régions du
Souss et de
l’Oriental offrent des sols fertiles et bien drainés, idéaux pour produire des fruits fermes et savoureux. À cela s’ajoute
la proximité avec l’Europe, qui réduit les coûts logistiques tout en garantissant la fraîcheur des produits.
L’essor de la filière s’appuie aussi sur
l’intégration de technologies modernes et de bonnes pratiques agricoles, qui ont permis d’élever les standards de production. L’expansion vers de nouvelles zones comme
Dakhla ou certaines régions de
l’Atlas devrait prolonger la saison de récolte et répondre aux besoins spécifiques des marchés internationaux.
Fluctuante estime que cette dynamique permettra au
Maroc de consolider ses positions en Europe et d’accéder davantage aux marchés d’Asie et du Moyen-Orient. Les exportateurs marocains adaptent déjà leurs modèles pour mieux gérer
la volatilité des prix et renforcer les liens directs avec leurs clients.