LE MATIN
19 Août 2025
À 09:23
Les prix se sont légèrement détendus en juillet, notamment grâce au recul des fruits, légumes et poissons, même si certains produits de base comme la viande ou le lait restent en hausse. Sur une année, l’inflation reste globalement maîtrisée, ce qui constitue un signal rassurant pour les ménages, mais aussi pour la politique économique.
Les prix alimentaires en baisse
Les prix des denrées alimentaires, qui pèsent lourd dans le budget des familles marocaines, ont baissé de 0,5% en moyenne. Concrètement, cela s’est traduit par :
- une chute marquée du prix des légumes (-6,1%), largement ressentie dans les marchés,
- une baisse des prix des fruits (-2,1%),
- un recul des poissons et fruits de mer (-0,9%).
Ces baisses contrastent avec la hausse observée dans d’autres produits de base, notamment les huiles et graisses (+1,1%), les viandes (+0,8%), le lait, le fromage et les œufs (+0,5%), ainsi que les eaux minérales, boissons rafraîchissantes, jus de fruits et de légumes (+0,3%).
En clair, si les ménages ont pu respirer un peu grâce à des prix plus abordables pour les fruits et légumes, ils ont en revanche constaté une note plus salée à la boucherie ou chez l’épicier.
Produits non alimentaires : une hausse contenue
Côté produits non alimentaires, l’indice a progressé de 0,2%. Les variations les plus notables concernent les carburants, dont les prix ont reculé de 1,6%, apportant un soulagement aux automobilistes, mais d’autres postes restent stables ou légèrement orientés à la hausse. Globalement, la tendance des produits non alimentaires reste maîtrisée, limitant l’impact sur les dépenses hors alimentation.
Évolution annuelle : +0,6% sur un an
Comparé à juillet 2024, l’IPC global affiche une hausse de 0,6%. Dans ce bilan sur douze mois, ce sont surtout les produits non alimentaires qui tirent l’indice vers le haut avec une augmentation de +1,5%, alors que les prix alimentaires, eux, n’ont progressé que de +0,1%.
Si l’on observe l’ensemble des sept premiers mois de l’année, les prix à la consommation ont augmenté en moyenne de 1,2% par rapport à la même période de 2024.
A noter que l’évolution des prix varie selon les villes. Les baisses les plus importantes ont été relevées à Laâyoune (-0,8%), Al Hoceïma (-0,6%) et Agadir (-0,3%). À l’inverse, certaines villes ont enregistré des hausses, comme Settat (+0,7%), Fès (+0,5%) et Tétouan (+0,3%).