Abdelhafid Marzak
13 Avril 2025
À 18:30
Offrir le bon engrais, au bon moment et à la bonne dose. Cette devise qui accompagne le «
Strategic Program SP2M» d’
OCP Nutricrops, filiale d’
OCP Group, témoigne de sa vision de la production d’engrais customisés dans laquelle elle s’est engagée tout en restant attachée à celle du groupe OCP en matière de durabilité.
Présenté aux médias vendredi sur le site du futur
complexe minier de Mzinda, le programme SP2M repose sur quatre piliers : le digital (notamment de l’intelligence artificielle), la durabilité et l’innovation, le développement de l’écosystème industriel et les talents, culture et capabilités. Il inclut le développement de deux sites miniers : Mzina et Meskala, qui seront desservis par un corridor spécialement conçu pour relier l’ensemble des sites de production et de stockage, nous apprend le management lors de la présentation du complexe minier Mzina.
Ces deux sites permettront d’augmenter la capacité de production de 9 millions de tonnes à l’horizon 2028 (4,5 millions de tonnes dès 2026). La production sera essentiellement composée de Triple Super Phosphate (TSP et TSP+). L’idée est d’offrir aux agriculteurs des engrais personnalisés en collant à la devise : le bon engrais, au bon moment et à la bonne dose.
Les travaux de construction de ce complexe qui s’étend sur 450 hectares «ont démarré en juin dernier», a expliqué Ahmed Msalli directeur du programme Manufacturing.
Conçus pour fonctionner exclusivement grâce aux énergies renouvelables (solaire et éolien), et exploitant des eaux non conventionnelles via le
dessalement et le traitement des eaux usées (STEP), les deux complexes reflètent l’engagement de OCP Nutricrops en faveur d’une production durable. Leur conception modulaire et évolutive leur permet de s’adapter aux fluctuations du marché et d’optimiser en continu la chaîne de valeur, fournissant ainsi une offre flexible et adaptée aux besoins des agriculteurs.
Trois premières lignes de production d’acide phosphorique, d’une capacité de 500.000 tonnes chacune, sont déjà en cours de construction, explique Msalli. Leur production cumulée d’acide phosphorique permettra la production des 4,5 millions de tonnes d’engrais phosphatés. Les revêtements antiacides seront bientôt livrés pour ces 3 lignes. Lors de la deuxième phase, 3 autres lignes seront construites pour atteindre l’objectif de 3 millions de tonnes d’acide phosphorique (9 millions de tonnes d’engrais en 2028).
En plus des installations techniques nécessaires à la production, le complexe abritera un centre de contrôle central couvrant l’ensemble des sites et abritera des technologies «Industrie 5.0».
L’état d’avancement des travaux se situe entre 15 et 24% pour les différentes composantes de ce projet d’envergure. La main-d’œuvre travaillant sur ce projet est à 60% issue de la population locale. Un taux qui devrait augmenter à mesure de l’avancement des travaux.