La plateforme « Elogha-sup » bientôt ouverte aux étudiants marocains pour apprendre les langues
Arabe, amazighe, français, espagnol et anglais… les étudiants marocains pourront bientôt apprendre ces langues sur une nouvelle plateforme nationale baptisée « Elogha-sup ». Présentée par le ministre de l’Enseignement supérieur Azzedine El Midaoui devant la Commission de l’éducation à la Chambre des représentants à Rabat, cette initiative, a-t-il indiqué, s’inscrit dans la réforme universitaire en cours visant à moderniser la formation.
Saloua Islah
08 Novembre 2025
À 11:15
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Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Azzedine El Midaoui, a annoncé la fin de la plateforme linguistique « Rosetta », adoptée en 2023 pour renforcer les compétences linguistiques des étudiants marocains. Il a indiqué qu’elle sera remplacée par une nouvelle plateforme 100 % marocaine baptisée « Elogha-sup », développée par une équipe nationale d’enseignants et d’ingénieurs.
Selon le ministre, ce nouvel outil proposera l’enseignement de cinq langues — arabe, amazighe, français, espagnol et anglais — ainsi que des modules consacrés aux compétences de vie et à l’inclusion des personnes à besoins spécifiques. Il a précisé que le lancement officiel interviendra dès que la plateforme aura obtenu le feu vert des autorités de cybersécurité.
Ce changement, a-t-il précisé, fait suite à l’expérience de l’ancienne plateforme américaine Rosetta Stone, dont le coût d’exploitation important et les limites en matière de sécurité des données ont conduit le ministère à opter pour une alternative nationale plus adaptée et maîtrisée.
Au-delà du numérique, une refonte du modèle universitaire
Azzedine El Midaoui a également détaillé la réforme du modèle universitaire, qui prévoit le maintien de la gratuité de l’enseignement pour les étudiants ordinaires, tandis que les fonctionnaires et professionnels s’acquitteront de frais d’inscription symboliques.
Ces contributions, a-t-il expliqué, ne poursuivent aucun objectif lucratif, mais permettront de couvrir les coûts de fonctionnement des établissements, notamment les factures d’électricité, les équipements pédagogiques et la rémunération du personnel enseignant, administratif et technique, y compris ceux mobilisés en dehors des horaires habituels.
Il a précisé que cette réforme vise également à désengorger les universités et à offrir de nouvelles possibilités de formation en soirée, à partir de 17 heures, ou durant le week-end, afin de permettre aux salariés et aux professionnels de concilier études et activité professionnelle.
Le dispositif prévoit aussi des incitations financières pour les enseignants, sous forme de rémunérations complémentaires pour les cours dispensés en dehors des horaires classiques. Ce modèle, selon lui, permettra d’optimiser l’utilisation des infrastructures universitaires et de renforcer la continuité des activités pédagogiques et de recherche.