La Chine revoit ses critères d’admission pour les étudiants étrangers : voici ce qui change
La Chine réforme en profondeur sa procédure d’admission pour les étudiants étrangers. À partir de 2026, tout candidat à une licence devra présenter les résultats du nouvel examen national CSCA, intégré au dossier d’inscription. Cette évaluation, axée sur les mathématiques, les sciences et la maîtrise du chinois académique, vise à harmoniser les critères d’entrée et à mieux encadrer l’afflux d’étudiants internationaux, selon les autorités éducatives. Les premières sessions du CSCA se tiendront dès décembre 2025 et seront organisées cinq fois par an.
Saloua Islah
16 Octobre 2025
À 15:50
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À partir de la rentrée 2026, l’examen CSCA (China Scholastic Competency Assessment) deviendra un passage obligé pour les étudiants étrangers souhaitant postuler à une licence dans les universités publiques, en particulier celles accueillant des boursiers d’État. Cette réforme vise, selon le gouvernement chinois, à uniformiser le niveau d’entrée et à simplifier la comparaison entre des profils venus du monde entier.
Le test inaugural aura lieu le 21 décembre 2025. Les inscriptions ouvriront en novembre sur la plateforme officielle du CSCA. Par la suite, cinq sessions seront organisées chaque année, en janvier, mars, avril, juin et décembre. Les étudiants pourront passer l’examen à distance, sous surveillance en ligne, ou dans des centres agréés installés progressivement dans une vingtaine de pays.
Le contenu de l’épreuve repose sur des fondamentaux scolaires. Les mathématiques sont obligatoires pour tous, quelle que soit la filière. La physique et la chimie s’ajoutent pour les parcours scientifiques et médicaux. Les étudiants qui postulent à un programme enseigné en chinois devront, en plus, réussir une épreuve de langue académique. Celle-ci comprend des exercices de vocabulaire, de grammaire et de compréhension de texte adaptés à la spécialité choisie. Les candidats inscrits dans des formations anglophones en sont dispensés.
Chaque matière est notée sur 100 points. Les résultats seront publiés sous sept jours pour les examens en ligne et sous quatorze pour les épreuves papier. Les universités fixeront ensuite leurs propres seuils d’admission en fonction des exigences de chaque programme. Les frais d’inscription s’élèvent à un peu plus de 550 dirhams pour une seule matière et à environ 900 dirhams pour un ensemble de plusieurs épreuves.
Plusieurs établissements pilotes, dont Tianjin, Wuhan et Nanjing, ont déjà testé le dispositif à l’automne 2025. Les épreuves, organisées sur ordinateur, comportaient des questions à choix multiples et étaient proposées en chinois et en anglais. Les premières observations font état d’un test fluide, conçu pour évaluer la logique et les bases académiques des candidats plutôt que leur mémoire, affirment les universités.
Pour les futurs étudiants, cette réforme implique une préparation plus rigoureuse. Il faudra planifier son inscription à l’avance, identifier les matières exigées selon la filière et viser une session compatible avec les délais de candidature. Les universités conseillent également de se remettre à niveau sur le programme de terminale chinois, notamment en mathématiques et en sciences, et de renforcer la maîtrise du chinois académique pour les formations non anglophones.
À noter que le CSCA ne remplace pas les certificats linguistiques comme le HSK, mais qu’il s’ajoute désormais à la liste des documents exigés pour l’admission. Pékin justifie cette réforme par la volonté de mieux encadrer l’afflux d’étudiants étrangers et de garantir que les nouveaux inscrits disposent des compétences nécessaires pour suivre un cursus universitaire complet.