Saloua Islah
14 Octobre 2025
À 13:45
Lors de la séance parlementaire du 13 octobre,
Azzedine El Midaoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, a précisé que la décision d’annuler
les
projets de fin d’études de licence, adoptée en 2023, découle d’un ensemble de difficultés rencontrées sur le terrain universitaire.
Le ministre a expliqué que le recours croissant des
étudiants à des
outils d’intelligence artificielle, tels que
ChatGPT, a profondément remis en cause la valeur pédagogique de ces travaux. Ces technologies, a-t-il noté, permettent aujourd’hui de générer un mémoire complet à partir d’une simple requête, ce qui complique l’évaluation réelle des compétences des étudiants.
À ces constats s’ajoutent d’autres contraintes structurelles, notamment la faiblesse du
socle cognitif chez certains étudiants, le
manque d’encadrants disponibles et la surcharge du
corps professoral face à des effectifs en constante augmentation, affirme-t-il.
Le ministre a toutefois précisé que le nouveau
cahier des normes pédagogiques ne ferme pas totalement la porte aux
travaux de recherche. Les
enseignants peuvent, selon leur spécialité et les capacités d’encadrement, maintenir un projet ou un mémoire d’initiation à la recherche au sein de la
licence.
Concernant le cycle du
master, le ministre a rappelé que la
recherche y occupe toujours une place centrale. Il a souligné que, contrairement à la licence, les
PFE sont maintenus dans ce cycle et continuent de faire partie intégrante de la
formation. L’unité qui leur est consacrée représente environ
25 % de la note globale et constitue l’un des piliers du cursus. Les enseignants disposent, selon lui, d’une large marge de manœuvre pour en définir la forme, qu’il s’agisse d’un projet appliqué, d’un mémoire académique ou d’un stage en laboratoire.