AFP
03 Décembre 2007
À 12:39
Les déclarations, à une semaine de son arrivée à Alger, du ministre algérien des Moudjahidine (anciens combattants) Mohamed-Chérif Abbas ont jeté un froid.
"Vous connaissez les origines du Président de la France et vous savez quelles sont les parties qui l'ont amené au pouvoir", a lancé M. Abbas dans le quotidien Al Khabar. Avant de mettre en cause "le lobby juif (...) véritable architecte de l'ascension de Sarkozy au pouvoir".
Ces propos ont suscité les réprobations les plus vives à Paris, avant que le Président algérien Abdelaziz Bouteflika ne désavoue son ministre. M. Sarkozy a finalement maintenu sa visite et déclaré qu'il viendrait en Algérie "en ami".
Le Président français n'en débarque pas moins en Algérie avec son costume de pourfendeur de l'immigration et son refus affiché de "toute repentance".
Dimanche, dans une interview à l'agence de presse algérienne APS, il a assuré que les deux pays devaient maintenant "se tourner vers l'avenir" et travailler sur du "concret".
Il a annoncé que Total investirait 1,5 milliard de dollars, en partenariat avec la Sonatrach algérienne, dans des installations à Arzew (ouest), et que GDF investirait 1 milliard de dollars dans le gisement gazier du Touat, au Sahara. Le gazier français doit aussi reconduire ses contrats d'approvisionnement en gaz algérien jusqu'en 2019, a-t-il dit.