En 2007 plus que jamais, Henin s'est prononcé "N1". Car malgré un début d'année gâché par son divorce, Justine Henin a disputé la meilleure saison de sa carrière tout en préparant sa reconversion avec la création d'une académie.
Brillante sur les courts, heureuse dans le privé, Justine Henin s'est muée en femme d'affaires, histoire de préparer une reconversion qu'elle espère la plus tardive possible. (Photos : www.rtlinfo.be/ www.abc.net.au)
AFP
15 Décembre 2007
À 15:27
Le bilan de la Belge est époustouflant: dix titres, dont deux du Grand Chelem (Roland-Garros et l'US Open sans perdre un seul set), sur quatorze tournois joués, 63 victoires contre quatre défaites seulement et une première place mondiale assurée pour longtemps tant l'écart en points avec ses poursuivantes est colossal.
Début 2008, elle passera le cap des 100 semaines passées en tête de la hiérarchie mondiale.
2007 avait pourtant mal commencé pour la championne, contrainte de renoncer à la première épreuve majeure de l'année, l'Open d'Australie, pour régler ses problèmes privés.
Depuis, son seul véritable échec a été sa défaite en demi-finale de Wimbledon, le seul tournoi du Grand Chelem qu'elle n'a pas encore gagné, contre Marion Bartoli.
Car de Londres au Masters de Madrid en novembre, c'est-à-dire pendant toute la deuxième moitié de la saison, Henin n'a ensuite plus connu que la victoire, ce que personne n'avait réussi à faire depuis Steffi Graf (par ailleurs son idole) il y a 18 ans.
Aujourd'hui, il ne reste que les sœurs Williams à présenter des statistiques équilibrées dans leurs confrontations face à la Belge.
Enfin heureuse L'explication de la domination écrasante de "Juju" est d'abord sportive.
"Incontestablement, Justine continue de progresser", assure son entraîneur Carlos Rodriguez. "Son service, par exemple, n'est désormais plus un point faible".
"Son jeu est le plus complet du circuit. Il faut remonter à Chris Evert pour trouver quelqu'un qui développait un tennis aussi pur", affirmait dernièrement John McEnroe.
Physiquement, Henin a pu vivre une saison sans gros pépins et sur le plan mental, elle paraît à 25 ans plus forte que jamais.
"Je suis effectivement bien dans ma tête. Je suis enfin heureuse, actuellement très en paix avec moi-même", disait-elle récemment en référence à sa vie familiale, elle qui, depuis son divorce, s'est rapprochée de son père après plusieurs années de tiraillements.
En novembre dernier, les Belges l'ont effectivement découverte très épanouie lors d'une émission télévisée où elle avait accepté de se montrer sous un jour plus intime et personnel.
Un show qui avait réuni plus de 800.000 téléspectateurs sur RTL-TVi, soit la meilleure audience d'un programme TV en 2007 en Belgique, preuve de l'énorme popularité de la joueuse.
Brillante sur les courts, heureuse dans le privé, Justine Henin s'est également muée en femme d'affaires, histoire de préparer une reconversion qu'elle "espère la plus tardive possible".
Après avoir acheté plusieurs clubs de tennis en Belgique, le numéro un mondiale -qui s'est également portée candidate à la commission des athlètes du Comité international olympique (CIO)- a mis sur pied une académie, très élitiste, dans le but de former de futurs joueurs professionnels. Son nom ? L'académie Justine N.1.