Défenseur infatigable et buteur : Sergio Ramos, surnommé affectueusement >"Tarzan" en Espagne pour ses cheveux longs et ses abdominaux saillants, est devenu cette saison, à 21 ans, un joueur indispensable au Real Madrid et à l'équipe d'Espagne.
L'Espagnol Sergio Ramos dirige une balle entre Lafferty de l'Irlande du Nord et Craigan au lors de match de football de l'Euro 2008, à Las Palmas. Photos : AFP
AFP
22 Novembre 2007
À 15:22
Il est le seul international à avoir joué intégralement les cinq derniers matches de l'Espagne (quatre pour les qualifications de l'Euro-2008 et un amical), depuis septembre, et il est le joueur de champ le plus utilisé par l'entraîneur Bernd Schuster au Real (972 minutes de jeu avant le match de la 13e journée samedi à Murcie).
"C'est une machine", dit de lui Schuster. "Il ne se fatigue jamais de monter encore et encore" sur son côté.
Car Sergio Ramos, utilisé surtout dans l'axe la saison dernière par Fabio Capello, s'est fixé cette saison au poste de latéral droit. Celui souhaité pour lui par le sélectionneur espagnol Luis Aragones. Là où "Tarzan" est le plus explosif.
"C'est le meilleur latéral d'Espagne et l'un des meilleurs joueurs du monde", assure son partenaire Miguel Torres, aussi son remplaçant N.1 sur le côté droit, condamné à ronger son frein sur le banc.
"Sergio est l'un des grands noms du football européen et un joueur clé du Real Madrid", souligne Guti, vice-capitaine du Real Madrid, dans l'équipe première du Real depuis 12 ans.
Le futur de ce club
"Il est dans une bonne période, à un âge où il peut se permettre le luxe de jouer deux ou trois matches de suite, et il en profite, poursuit Guti. Aussi bien pour le Real Madrid que pour la sélection, un tel joueur est un luxe."
Les performances de Sergio Ramos, auteur de 3 buts en Liga (5 la saison dernière), ne passent pas inaperçues en Europe. L'AC Milan lui fait notamment les yeux doux, selon la presse espagnole.
"C'est bien qu'ils s'intéressent à moi, c'est bon signe", confiait récemment le jeune Sévillan sur les ondes d'une radio sportive espagnole. "Cela prouve que je travaille bien".
Mais Sergio Ramos, humble et travailleur, se plaît à Madrid et au Real. "J'appartiens au Real Madrid et je suis content ici. Je me sens bien dans ce club et dans cette ville. Dans le football il n'y a pas que l'argent".
"Je suis jeune et je veux avoir les pieds sur terre, poursuivait l'international espagnol (29 sélections, 4 buts). J'ai 21 ans et je n'ai encore rien fait dans le monde du foot. Je dois progresser pour arriver un jour à avoir autant de titres que des joueurs aussi importants que Raul, Casillas et Guti."
Le Real, qui avait dû payer la clause libératoire du joueur en 2005 pour l'arracher au FC Séville (27 millions d'euros), n'entend pas lâcher le défenseur le plus cher du football espagnol.
"Il joue actuellement très bien, au Real et en sélection, et nous n'avons aucun doute sur le fait qu'il représente le futur de ce club", assure Pedja Mijatovic, directeur sportif du Real.