AFP
20 Décembre 2007
À 08:35
Shigenobu avait été condamnée en première instance en février 2006 pour cette prise d'otages, dans laquelle deux policiers avaient été blessés.
L'opération terroriste de La Haye avait été suivie d'une série de détournements d'avion et d'attentats à la bombe contre des ambassades.
Shigenobu avait fait appel de sa condamnation, de même que le procureur qui estimait pour sa part la peine trop légère et réclamait la prison à vie.
Shigenobu n'avait pas pris part à l'attaque, mais le tribunal de Tokyo l'avait, lors du premier procès, reconnue coupable d'avoir préparé l'opération avec le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP).
La Haute cour a confirmé ce jugement. "Il s'agit d'un crime violent et commis de sang froid, un acte de terrorisme qui avait choqué le monde", a affirmé le juge Fumio Yasuhiro en rendant son arrêt.
Cependant, "rien ne prouve que l'accusée ait été le principal organisateur" de l'attaque, a-t-il tempéré.
Née de la contestation étudiante en 1969, en pleine Guerre du Vietnam, l'Armée Rouge japonaise prônait la révolution mondiale via la lutte armée.
Elle se fit connaître mondialement en mai 1972 lorsqu'un de ses commandos attaqua l'aéroport de Lod à Tel-Aviv, un carnage qui fit 26 morts.
Le groupe, déchiré par de violentes querelles intestines, a progressivement perdu de sa force et de son influence jusqu'à la fin des années 1980. Il a été dissous par Fusako Shigenobu 2001, et ses sympathisants se sont reconvertis dans un mouvement anti-mondialisation.
Shigenobu avait été arrêtée en novembre 2000 à Osaka (ouest du Japon) après avoir vécu trente ans au Proche-Orient.