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La centrale de Bouchehr fonctionnera à plein d'ici un an

La centrale nucléaire iranienne de Bouchehr devrait produire de l'électricité à pleine puissance d'ici un an grâce au début de livraison de combustible par la Russie, a indiqué mardi un responsable iranien.

Bouchehr devrait fonctionner d'ici trois mois à un niveau de 200 mégawatts et atteindre ensuite son plafond de 1.000 Mgw dans les neuf mois suivant. (Photos : fr.rian.ru/www.interet-general.info)

18 Décembre 2007 À 09:20

La centrale devrait fonctionner d'ici trois mois à un niveau de 200 mégawatts et atteindre ensuite son plafond de 1.000 Mgw dans les neuf mois suivant, a expliqué Mohammad Saïdi, vice-directeur de l'Agence iranienne de l'énergie atomique.

"Nous avons passé une étape critique" avec le début dimanche de la livraison du combustible russe, a dit le responsable cité par l'agence officielle Irna.

"Nous pourrions avoir un démarrage d'ici deux à trois mois. Nous attendons un accord final qui doit survenir d'ici un mois", a-t-il ajouté, sans apporter de précisions sur la nature de cet accord avec la partie russe qui achève la construction de la centrale.

"Nous utiliserons une partie de l'équipement (de la centrale) au mois (iranien) de Farvardin" qui commence le 21 mars, a dit encore M. Saïdi.

La phase de démarrage s'effectuera à une "capacité basse de 100 ou 200 Mgw avant d'atteindre la capacité maximale de 1.000 Mgw neuf mois plus tard", a-t-il dit.

Selon lui, la centrale est "achevée à 95%".

"Le réacteur, la turbine, les générateurs et les pompes ont été testés. Les 5% restant sont des équipements de moindre importance (...) comme les systèmes de ventilation et certains câbles", a dit M. Saïdi.

La Russie, en annonçant lundi la livraison du combustible, a estimé que l'Iran n'avait donc plus besoin de poursuivre l'enrichissement d'uranium. Un message repris dans la soirée par le président américain George W. Bush.

Mais Téhéran a tout de suite rejeté cette demande, et M. Saïdi a confirmé mardi que la République islamique entendait produire une partie de ses besoins en combustible nucléaire.

"Nous devrions adopter une politique nous permettant de produire une partie du combustible" nécessaire, a-t-il dit.

Notamment pour alimenter la future centrale de 360 Mgw dont l'Iran a annoncé lundi qu'elle était en construction dans sa province du Khouzestan (sud).

Mais dans ses propos, M. Saïdi a laissé entendre que cette construction n'avait pas encore commencé.

"Nous avons décidé de l'emplacement du site à Darkhoyen et la conception (de la centrale) a été définie ", a-t-il dit, en ajoutant que l'Iran "compte devenir dans les sept à huit ans un des constructeurs mondiaux de centrales de taille moyenne".

Le site de Darkhoyen avait été sélectionné avant la révolution islamique pour l'installation de deux réacteurs à eau pressurisée proposés par la France.

Le projet avait été abandonné en 1979, avant que la Chine propose dans les années 1990 la construction de deux réacteurs de 300 Mgw au même endroit. Le contrat avait été abandonné sous la pression des Etats-Unis.
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