La boxe marocaine et le défi de revenir au devant de la scène mondiale

Les milieux sportifs misent effectivement sur le noble art, qui a toujours constitué, aux côtés de l'athlétisme, une des valeurs sûres de médailles aux différentes compétitions internationales, pour faire des Olympiades de Chine une étape lumineuse du sport marocain, à même d'effacer les désillusions du passé et ses déboires.

Les trois médailles, toutes en bronze, obtenues par Abdelhak Achik en 1988 à Séoul et en 1992 à Barcelone, et par Taher Tamsamani en 2000 à Sydney, constituent, certes, une page éblouissante dans l'histoire du sport national en général, et de la boxe en particulier. La nouvelle génération, qui assure la relève, est ainsi appelée à persévérer afin d'apporter sa contribution et enrichir ce palmarès.

La boxe nationale semble sur les bons rails et se trouve plus que jamais en pôle position pour émerger du lot à Pékin, comme en augure la qualification record, pour la première fois dans l'histoire du sport marocain, de dix pugilistes pour ce rendez-vous planétaire.

Pour l'entraîneur national Rabeh Hanafi, la présence record de dix boxeurs marocains aux JO-2008 est "un exploit en soi", précisant que l'équipe marocaine sera la 2è plus importante à Pékin de par son nombre, ex aequo avec la Chine, l'Ukraine, Cuba et Kazakhstan, derrière la Russie qui sera représentée par onze éléments.

Dans une déclaration à la MAP, M. Hanafi a souligné qu'"un grand nombre de qualifiés est synonyme de plus de chances pour les podiums, surtout que les éléments engagés se sont bien préparés à travers leur participation à plusieurs stages et compétitions, notamment le Tournoi international Mohammed VI, gagné par la sélection nationale".

Ces tournois, a-t-il ajouté, ont permis à la direction technique nationale (DTN) de relever les points forts et les points faibles de la sélection marocaine notamment sur les plans techniques, physiques et même psychologiques des qualifiés.

Aux JO-2008, le Maroc sera représenté, selon l'entraîneur national, par une équipe composée d'éléments expérimentés, avec à leur tête Hicham Mesbahi qui sera à ses troisièmes olympiades, Tamsamani, médaillé de bronze à Sydney, et Redouane Bouchtouk, qui en est à sa deuxième participation aux JO.

Outre ces aguerris, qui ont à cœur de couronner leur parcours d'un titre olympique, rêve de tous les sportifs, la sélection nationale comprend également des pugilistes au début de leur carrière internationale, mais animés par l'ambition de représenter dignement leur pays, en plus de trois éléments de la catégorie juniors, en quête de reconnaissance, à l'image de Mehdi Ouatine, Driss Moussaid et Mohamed El Arjaoui.

Par ailleurs, l'entraîneur national s'est félicité des efforts consentis par la Fédération royale marocaine pour permettre aux pugilistes nationaux de préparer comme il se doit leur participation à ces Olympiades, ainsi que du soutien du ministère de la jeunesse et des sports et du Comité national olympique marocain, qui ont réservé des primes d'encouragement aux boxeurs qualifiés et trouvé des emplois à grand nombre parmi eux.

De son côté, la DTN, qui comprend l'expert roumain Auras Reilo et les cadres nationaux Mohamed Hanafi, Mohamed Mesbahi et Mohamed Raïs, n'a aménagé aucun effort pour favoriser une meilleure préparation des éléments nationaux techniquement, physiquement et psychologiquement, tout en les sensibilisant à la responsabilité qui leur incombe afin de représenter dignement le Royaume, a souligné l'entraîneur national.

Rabeh Hanafi a, enfin, formulé le vœu que la sélection nationale puisse se débarrasser des séquelles de la modeste participation aux Jeux Olympiques de 2004 à Athènes, où les boxeurs marocains avaient quitté les compétitions dès les premiers tours dans leurs catégories respectives.