A deux jours du coup d'envoi de la 29e édition des Jeux Olympiques, organisés du 8 au 24 août à Pékin, les sportifs marocains se trouvent confrontés à deux défis : conserver leurs acquis et enrichir leur palmarès en médailles, lors du plus prestigieux rendez-vous sportif du globe.
Hasna Benhassi traverse la ligne d'arrivée avant de Jemma Simpson de la Grande-Bretagne et Liliana Popescu de la Roumanie lors de la 11 e Championnats du monde d'athlétisme à Osaka. (Photo : www.daylife.com)
MAP
07 Août 2008
À 13:31
Lors de ces olympiades, le Royaume est représenté dans sept disciplines sportives, à savoir l'athlétisme, la boxe, le judo, le taekwondo, la natation, le tir à l'arc et l'escrime.
Le palmarès du sport national compte 19 médailles, dont 16 en athlétisme (6 or, 4 argent et 6 bronze) et 3 en boxe (bronze).
D'après ces chiffres, les sportifs marocains seront à rude épreuve à Pékin et devront relever plus d'un défi. Ils devront à la fois conserver les acquis réalisés par le sport national depuis l'édition 1960 à Rome et la médaille d'argent du marathonien feu Abdeslam Radi, enrichir leur palmarès par d'autres titres et représenter dignement leur pays dans cette messe sportive planétaire.
Au sein de la délégation nationale, opportunisme et prudence sont de mise du fait que le Maroc entame ces joutes, peut être pour la première fois de son histoire, sans vedettes capables de tenir la dragée haute face aux autres adversaires, notamment en athlétisme.
Et c'est l'athlétisme qui avait ouvert au sport marocain les portes de la consécration olympique, grâce à la médaille d'argent d'Abdeslam Radi en 1960 à Rome, mais les résultats n'ont pas suivi lors des éditions suivantes et la moisson restera en deçà des attentes jusqu'à l'émergence, en 1984 à Los Angeles, des deux stars Said Aouita et Nawal El Moutawakil, sacrés champions olympiques du 5.000 m et du 400 m haies, respectivement.
Depuis, l'athlétisme et la boxe sont devenus les sauveurs par excellence du sport marocain aux olympiades, jusqu'en 2004 à Athènes où l'athlétisme a été le seul à pouvoir se hisser sur le podium, grâce au doublé historique de Hicham El Guerrouj (1.500/5.000 m) et l'argent de Hasna Benhassi (800 m).
La participation marocaine aux JO de Pékin pourrait ne pas déroger à cette règle et les espoirs restent fondés sur l'athlétisme et la boxe, les deux disciplines qui semblent effectivement capables d'offrir au Royaume une médaille, et à un degré moindre le taekwondo, vu sa place de choix qu'il occupe sur les scènes continentale et internationale.
A Pékin, les chances de médailles de l'athlétisme marocain seront défendues par des athlètes qui ont suivi des entraînements intenses au centre national de Rabat et à Ifrane et enregistré des résultats encourageants aux différents meetings internationaux, à l'image de la vice-championne olympique et médaillée de bronze aux Mondiaux-2007 à Osaka (Japon), Hasna Benhassi.
Seront très attendus également le double champion du monde du marathon Jawad Gharib, ainsi qu'une pléiade de jeunes prodiges, animés par l'ambition d'entamer une carrière internationale en se hissant sur le podium olympique.
Dans les épreuves du noble art, qui a contribué à la moisson olympique marocaine avec le bronze obtenu par les frères Abdelhaq et Mohamed Achik et Taher Tamsamani, un exploit de la boxe nationale est fort envisageable grâce en particulier au vétéran Tamsamani qui a accumulé l'expérience nécessaire, en plus des jeunes qui l'accompagnent, parmi eux Driss Moussaid et le champion du monde juniors Mehdi Ouatine.
L'attention sera focalisée également sur les taekwondoïstes nationaux Mouna Benabderrasoul, Ghizlane Toudali et Abdelkader Zrouri. Les trois athlètes ont acquis l'expérience nécessaire, remporté des titres arabes et continentaux et réalisé des performances honorables dans les grandes compétitions telles les championnats et coupes du monde, ce qui leur a permis de représenter dignement leur pays au niveau international.
Quant au judo national, en dépit d'une présence régulière aux jeux olympiques, il n'est pas encore parvenu à obtenir les résultats escomptés. Le jeune Safouane Attaf demeure ainsi l'unique chance de médaille.
A Pékin, le sport national manquera les jeux collectifs, toutes disciplines confondues, qui n'ont pas réussi à s'assurer une place parmi les sélections présentes à ces olympiades, ainsi que les épreuves de cyclisme, dont le Maroc n'a plus participé au niveau olympique depuis Los Angeles en 1984.
Dans tous les cas, l'objectif majeur des sportifs nationaux est de persévérer afin de représenter dignement le pays dans ce rendez-vous planétaire, à même de consolider le statut du Royaume en tant que nation pionnière sur la scène internationale.