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Evénement phare de l'histoire de la résistance nationale

La famille des anciens résistants et anciens membres de l'Armée de libération et les habitants de la province de Khénifra ainsi que le peuple marocain célèbrent, jeudi, le 94e anniversaire de la glorieuse Bataille d'El Heri, événement phare de l'histoire de la résistance nationale contre l'occupant qui aspirait à étendre sa domination sur le Moyen Atlas en 1914.

La Bataille d'El Heri, un événement revêt une signification profonde de haute portée historique. (Photo : mh.ouaouizarth.free.fr)

11 Novembre 2008 À 13:40

Cette bataille, qui demeure l'une des dates importantes de l'histoire du Maroc, a été une forte réaction contre l'expansion des Forces d'occupation, grâce à un héros national, Moha Ouhamou Zayani (1887-1921) et aux nationalistes de la région qui ont joué un rôle capital pour déjouer les plans du colonisateur, qui tentait d'étendre sa domination sur le Moyen Atlas après avoir envahi les plaines atlantiques et les principales villes du Royaume.

Les forces d'occupation qui ont envahi les parties Est et Ouest du Maroc à travers Taza (1914), se tournaient vers le Moyen Atlas, région stratégique aux multiples richesses naturelles, où elles ont resserré l'étau autour des tribus Zayane en vue de les éliminer pour préparer la campagne militaire contre les résistants.

Les premières opérations de l'armée d'occupation visaient alors la ville de Khénifra en mai 1914, préparant le terrain pour l'occupation des régions avoisinantes, notamment le village d'El Heri, alors fief des tribus Zayane et la base des attaques menées par les Moujahidine du Moyen Atlas contre les troupes étrangères. C'est dans ce contexte qu'a eu lieu la bataille d'El Heri le 13 novembre 1914.

Animés par une grande ferveur patriotique, Moha Ouhamou et ses hommes de plusieurs tribus notamment Aït Secoucou Ichkirn, Aït Issaac, Aït Ahend, Abou Ahsoussen, Aït Miel, Tounfit, Itzer, Aït Sekhman, avaient pris position à El Heri sur la rive est de Oued Chebouka en vue d'assiéger et attaquer les forces étrangères.

Durant cette bataille, l'armée d'occupation avait essuyé une défaite cuisante en perdant 623 soldats et 33 officiers, en plus de 175 blessés dont 5 officiers.

Les Moujahidine prirent possession d'une quantité importante d'armes. Par la suite, Moha Ouhamou et ses hommes poursuivirent la lutte en attaquant l'occupant dans plusieurs autres batailles jusqu'à ce qu'il tomba au champ d'honneur lors de la bataille de Taoujkalt, le 27 mars 1921.

Il fut inhumé à Tamelaket, près de Taoujkalet, afin que sa tombe continue de témoigner du souvenir de cette bataille et de la lutte des résistants du Moyen Atlas qui restera à jamais gravée dans la mémoire nationale.

Dans le cadre de la commémoration de ce glorieux événement, le Haut commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'Armée de libération organisera, jeudi prochain, un meeting dans la province de Khénifra, auquel participeront les membres de la famille de la Résistance et de l'Armée de libération ainsi que des acteurs locaux en remémoration des valeurs de fierté et de patriotisme qui président à la commémoration de la bataille d'El Heri et les images qu'elle recèle d'héroïsme et de sacrifice au service de la patrie, indique un communiqué du Haut commissariat.

A cette occasion, un hommage sera rendu à des membres de la famille de la Résistance dans la province en reconnaissance de leur sacrifice. Il sera également procédé à la distribution d'aides à des membres de la famille de la résistance.
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