Madrid fête le Real champion sur la place de Cibeles

Les supporteurs ont afflué sur la place vers 23h00 (21h00 GMT), juste après la victoire du Real contre Osasuna (2-1) lui offrant sa 31e Liga, et ont attendu jusqu'à presque 03H00 du matin (01h00 GMT) l'arrivée des joueurs et de l'entraîneur Bernd Schuster.

Ces derniers, arrivés à l'aéorport de Madrid-Barajas vers 01h30 (23h30 GMT), ont salué la foule depuis un car décapotable aux couleurs du club.

Les joueurs ont ensuite pris place sur la passerelle installée au-dessus de la fontaine et de la statue de la déesse Cybèle au centre de la place.

"Voir tous ces gens... c'est pour ça qu'on joue", a déclaré l'attaquant néerlandais Ruud van Nistelrooy à la chaîne locale Telemadrid, alors que l'inusable "We are the champions" du groupe Queen faisait entendre ses premières notes.

"Ca valait la peine pour eux d'attendre et pour nous d'arriver dès ce soir", a pour sa part confié Bernd Schuster, qui a remporté dimanche soir son premier titre comme entraîneur.

"Orgueil"
Comme le capitaine du Real a pris l'habitude de le faire en pareille circonstance, l'Espagnol Raul a enroulé une écharpe et un drapeau du Real Madrid autour de la tête de la statue de Cybèle.
Les joueurs sont repartis avec le même car vers 03H30 en direction du stade Santiago-Bernabeu où ils devaient manger et continuer à fêter le titre avec leurs familles avant d'aller en boîte de nuit.

"Cette victoire, nous l'attendions dimanche dernier et finalement c'était pour aujourd'hui. Elle était méritée", avait auparavant déclaré à l'AFP Fernando, un supporteur enveloppé dans un drapeau du Real.

"C'est une victoire qui a été difficile, un titre qui a demandé beaucoup de travail et qui nous a permis de récupérer l'orgueil", estimait Diego, vêtu d'un maillot au nom du gardien de but, Iker Casillas.

"Campeones, campeones, oé, oé, oé" (Champions, champions) a chanté la foule, qui n'a pas non plus oublié le capitaine Raul ("Raul, seleccion", Raul en sélection), auteur de 17 buts cette saison avec le Real mais qui n'a plus été appelé par le sélectionneur de l'équipe d'Espagne, Luis Aragones, depuis plus d'un an et demi.
D'importantes forces de police avaient été déployées autour de la place pour contrôler la foule qui a attendu l'équipe "merengue" pendant près de quatre heures.