L'équipe Caisse d'Epargne, qui garde pour leaders les Espagnols Alejandro Valverde et Oscar Pereiro, se donne en 2008 une couleur un peu plus française, le pays de son parraineur, décidé à poursuivre son engagement dans le cyclisme.
La Caisse d'Epargne arrive dans le cyclisme. (Photos : www.sport.fr/ cyclisme59.sportblog.fr)
AFP
10 Janvier 2008
À 12:24
Quatre nouveaux coureurs français (Charteau, Coyot, Drujon, Patanchon) ont rejoint l'effectif du groupe dirigé par José Miguel Echavarri, en contrepartie du départ de trois de leurs compatriotes.
Mais le principal renfort pourrait bien venir d'Amérique du Sud, avec l'arrivée du grimpeur vénézuélien José Rujano, 3e du Giro 2005 avant de suivre une trajectoire chaotique, et de l'espoir colombien Rigoberto Uran, à peine âgé de 20 ans et déjà présent au plus haut niveau (vainqueur d'une étape du Tour de Suisse en 2007).
"Le Tour de France et les courses par étapes resteront prioritaires", a souligné mercredi Eusebio Unzue, l'un des responsables de la formation qui a été secouée l'année passée par les suites de l'affaire de dopage Puerto et la mise en cause de Valverde par l'Union cycliste internationale (UCI).
Suspecté, Valverde a été interdit de participation au Championnat du monde en septembre, mesure levée ensuite par le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour éviter une "forme de sanction prononcée par anticipation".
Les dirigeants du groupe bancaire, interrogés à ce sujet, ont maintenu le cap. "Est-ce qu'il y a quelque chose de tangible ?", a interrogé Charles Milhaud, le président du directoire de la Caisse nationale du groupe bancaire, avant de rappeler la ligne: "Nous avons une exigence contractuelle avec Abarca Sports (la structure de l'équipe, ndlr). Si quelqu'un a fauté, il est puni."
Le président de la Caisse d'Epargne a insisté sur la durée de l'engagement de la banque dans le cyclisme, tout comme dans l'athlétisme et le football (Coupe de France), "pour essayer de bâtir une relation sur le long terme, comme avec nos clients."
"La période est difficile mais le cyclisme, c'est énormément de travail, d'abnégation et de courage", a-t-il insisté en réfutant l'hypothèse que le cyclisme soit en péril: "C'est un sport populaire, gratuit et télévisuel. Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain."
La formation, héritière en droite ligne de celle qui porta Miguel Indurain à cinq victoires dans le Tour durant les années 1990, a cherché à se franciser davantage, mouvement qui devrait être poursuivi à l'avenir.
"Déjà l'année dernière, on voulait davantage de coureurs français", a rappelé Yvon Ledanois, l'un des directeurs sportifs de l'équipe, tout en ajoutant, à l'instar des dirigeants de la Caisse d'Epargne, que la priorité était de former une équipe de haut niveau au-delà du critère de nationalité.
Valverde, abonné aux places d'honneur la saison passée dans les grands rendez-vous (2e de la Flèche Wallonne et de Liège-Bastogne-Liège), aura pour principal objectif le podium de la Grande Boucle, après une 6e place en 2007.