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La composante judéo-marocaine a joué un rôle important

La composante judéo-marocaine a joué un rôle important dans l'histoire du Maroc et a pu vivre en parfaite symbiose au sein de la société marocaine, a souligné, jeudi à Casablanca, Saâd Kettani, Haut commissaire de l'Association pour le 1200e anniversaire de la fondation de la ville de Fès.

Saâd Kettani, Haut commissaire de l'Association pour le 1200e anniversaire de la fondation de la ville de Fès.

24 Octobre 2008 À 14:00

Intervenant à l'ouverture d'un colloque sur le "Judaïsme marocain contemporain et le Maroc de demain", organisé par l'Association, M. Kettani a indiqué que, depuis la fondation de Fès et tout au long de l'histoire du Maroc, les judéo-marocains ont pris part aux faits et aux évènements de la société et ont partagé les moments forts de cette histoire, témoignant avec les autres composantes de la société marocaine d'une société caractérisée par sa diversité et sa richesse culturelle et qui fut capable de mener une marche historique harmonieuse et solidaire et de développer des valeurs de coexistence, d'ouverture, de compréhension mutuelle et de tolérance.

Les travaux de ce colloque visent à interpeller le passé marocain et à revisiter ses différentes phases d'évolution, en particulier celle où les judéo-marocains ont apporté une contribution remarquable, a-t-il souligné, précisant, par ailleurs, que l'ensemble des actions célébrant les 12 siècles de la vie du Royaume par les Marocains sont inscrites dans le cadre de la relecture du passé, pour une meilleure continuation vers l'avenir.

De ce fait, a-t-il ajouté, ce colloque permet aussi de mener une réflexion profonde sur le rôle des judéo-marocains dans le Maroc d'aujourd'hui et celui de demain.

De son côté, Serge Berdugo, ambassadeur itinérant de S.M. le Roi et secrétaire général du Conseil des Communautés israélites du Maroc, a fait remarquer que la communauté juive marocaine est l'une des seules communautés structurées vivant en terre arabe et musulmane qui ne laisse pas indifférent, du fait de son attachement au pays, quel que soit le lieu de résidence des juifs du Maroc, du fait de la tolérance entre juifs et musulmans au Maroc et du fait que l'identité juive marocaine s'affirme partout dans le monde.

M. Berdugo a relevé que le sort des juifs au Maroc fut meilleur que celui de leurs coreligionnaires dans d'autres parties du monde notamment en Europe et que ceux qui quittent le pays deviennent des ambassadeurs du Royaume et des défenseurs de ses valeurs.

Après avoir rappelé que le judaïsme marocain a toujours constitué une force de paix, il a souligné que les membres de la communauté, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, "maintiennent leur adhésion et leur soutien à ce Maroc du juste milieu, voulu par S.M. le Roi Mohammed VI, ce Maroc où la démocratie et les droits humains font des avancées significatives, ce Maroc qui les a vus naître et s'épanouir dans les valeurs de la tolérance". Pour sa part, Albert Sasson, membre du Conseil consultatif des droits de l'homme et de l'Académie Hassan II des sciences et techniques, a, tout en rappelant la richesse de l'histoire du judaïsme au Maroc, souligné l'importance de se tourner également vers l'avenir de "ce Maroc nouveau qui se refait et se remet en question avec courage", un Maroc qui se démocratise de plus en plus.

Ont assisté à l'ouverture de ce colloque notamment le wali de la région du Grand Casablanca, Mohamed Kabbaj, le gouverneur de la préfecture des arrondissements de Casablanca-Anfa, Mohamed Faouzi, le président du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger, Driss El Yazami, le recteur de l'Institut royal de la culture amazighe (Ircam), Ahmed Boukous, et le directeur de la bibliothèque nationale du Royaume, Driss Khrouz.
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