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«Il faut évidemment que le plan Paulson puisse être voté»

Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet a affirmé vendredi qu'il fallait "évidemment que le plan Paulson puisse être voté" par le Congrès américain pour faire face à la "correction très importante qui est en cours".

Jean-Claude Trichet, le président de la BCE. (Photo : fr.biz.yahoo.com)

03 Octobre 2008 À 11:51

"Il faut évidemment que le plan du secrétaire (au Trésor, Henry) Paulson puisse être voté, il le faut, c'est nécessaire", a jugé M. Trichet sur la radio Europe 1.

A la question de savoir si ce vaste plan de sauvetage bancaire de l'administration Bush, qui sera soumis ce vendredi au vote de la Chambre des représentants, suffira à sortir les Etats-Unis de la crise, M. Trichet a répondu: "En Amérique, où les phénomènes très turbulents que nous vivons en ce moment sont nés, comme en Europe et dans le reste du monde, nous avons à faire face à une correction très importante qui est en cours. Donc on ne peut pas dire qu'après tel ou tel événement tout est terminé".

"Ensuite, il faudra que les responsables soient à la hauteur des défis permanents auxquels ils ont à faire face", a-t-il ajouté.

Le président de la BCE a aussi rappelé l'existence d'un accord récemment conclu avec la Réserve fédérale américaine (Fed).

"Avec la Fed, avec laquelle nous avons une coopération extrêmement intime, nous avons un accord financier de 240 milliards de dollars, un accord de swaps, pour assurer la liquidité en dollars des banques européennes".

La BCE a d'ailleurs annoncé vendredi qu'elle prévoyait d'allouer 50 milliards de dollars sur le circuit bancaire de la zone euro dans le cadre de mesures conjointes avec la Fed visant à aplanir les tensions sur le marché.

Interrogé sur le coût global des opérations de sauvetage du secteur financier international, estimé à quelque 1.000 milliards de dollars, Jean-Claude Trichet a estimé que "tous ces chiffres n'ont pas grande signification".

"Car vous pouvez aussi bien dire que beaucoup de milliards de dollars ou d'euros étaient eux-mêmes artificiels avant la correction", a-t-il expliqué.

"Il faut avoir une vision de plus long terme et savoir que, au total, nous sommes dans une période qui restera dans le moyen et long terme une période de croissance et, je crois, une période de croissance remarquable", a jugé M. Trichet.
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