L'ambassadeur représentant permanent adjoint du Royaume auprès de l'Onu, Hamid Chabar, a souligné, lundi, que l'adoption par le Maroc de l'approche genre dans l'établissement des budgets a eu un impact positif sur les populations ciblées.
L'approche genre, un outil au service de la solidarité internationale. (Photo : ec.europa.eu)
MAP
04 Mars 2008
À 10:30
M. Chabar, qui intervenait devant la Commission de la femme des Nations unies, a ajouté que cette approche s'est ancrée "progressivement dans la préparation des budgets nationaux".
"Ceci est visible, notamment, à travers la lettre de cadrage du Premier ministre qui appelle les départements ministériels à inclure la dimension genre dans les indicateurs de performance, depuis 2006", a précisé le diplomate relevant que "cette approche a eu un impact positif sur les populations ciblées, et particulièrement le désenclavement du milieu rural et l'accès aux services sociaux de base".
De même qu'elle a permis, a-t-il dit, la publication, par le département des Finances, du premier rapport sur la dimension genre en annexe du rapport économique et social qui accompagne la Loi de finances annuelle depuis 2006. L'ambassadeur a, en outre, mis en relief l'expérience du Maroc en matière de micro finance qui a donné des résultats très probants, notamment, au sein de la population féminine rurale.
Il a souligné, par ailleurs, que "l'aide publique au développement devrait être mise à contribution, avec la flexibilité requise, pour répondre aux besoins en financement, aux fins d'une promotion concrète de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes".
M. Chabar a relevé, dans ce sens, que "toute action visant l'autonomisation des femmes gagnerait à s'inscrire dans une vision essentiellement démocratique, globale et intégrée".
"Ce qui nécessite, a-t-il poursuivi, la participation pleine et entière des femmes dans tous les processus décisionnels ainsi que leur représentation dans les instances élues".
Il a rappelé, à cet égard, les mesures qui ont été entreprises par le Maroc, sous la conduite de S.M. le Roi Mohammed VI, dont la réforme du Code de la famille en 2006 et celui de la nationalité, qui prévoit, en particulier, l'octroi, par la mère, de sa nationalité marocaine à ses enfants nés d'un père étranger.
M. Chabar a, également, indiqué qu'à travers l'Initiative nationale pour le développement humain, le Maroc s'attelle à diffuser la culture de l'égalité et ce, en ciblant particulièrement des activités génératrices de revenus, à travers la création des coopératives, la sensibilisation et la lutte contre l'analphabétisme, soulignant l'appui à la scolarisation apporté par le gouvernement, spécialement celle des filles. Concernant l'harmonisation de la législation marocaine avec les dispositions des instruments internationaux existants, le diplomate a indiqué que cet objectif était prioritaire pour le Maroc.
"Les avancées réalisées par mon pays en termes de levée des réserves sur la Convention des Nations unies pour l'élimination de toute forme de discrimination à l'égard des femmes, dernièrement enregistrées, ont montré les mesures prises par le Maroc pour la promotion et la protection des droits de la femme", a souligné M. Chabar.
Il a, en outre, fait noter que l'adoption d'une stratégie nationale de lutte contre la violence à l'égard des femmes, ainsi que la mise en place récente d'un observatoire national à cette fin démontrent l'engagement ferme du Maroc à garantir la mise en œuvre effective du nouveau code de la famille.
Le diplomate a ajouté que la mise en place des centres d'aide et d'écoute pour les femmes ainsi que de la charte pour l'amélioration de l'image de la femme dans les médias constitue autant d'indicateurs d'un choix de société cadrée par les droits où l'égalité entre les sexes est clairement exprimée.
L'ambassadeur a, enfin, fait savoir que le Maroc est convaincu qu'il est primordial d'accorder une plus grande place à la question des sexospécificités dans tous les domaines d'action du Consensus de Monterrey, qui s'inscrivent en droite ligne des orientations fixées par le gouvernement marocain, en vue d'une amélioration sensible du financement des activités liées à la promotion de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes.
La Commission de la condition de la femme a achevé, lundi soir, un débat général qu'elle a consacré depuis le 25 février au thème du financement de la parité entre les sexes et de l'autonomisation de la femme.