Infatigable travailleur, le milieu défensif Gabi Muresan est le "poumon roumain" d'une équipe de CFR Cluj à fort accent international qui accueillera mardi Bordeaux lors de la 4e journée de poules en Ligue des champions.
Infatigable travailleur, le milieu défensif Gabi Muresan. (Photo : www.onlinesport.ro)
AFP
04 Novembre 2008
À 11:46
A 26 ans, Muresan, tout comme son club, s'est révélé cet automne sur le plan international en s'imposant dans le stade Olympique de Rome (2-0) puis en tenant en échec à Cluj la superbe machine de Chelsea (0-0), pour ses deux premiers matches dans la "Cour des grands".
"Jamais je n'aurais pensé jouer en Ligue des champions lorsque je portais les couleurs de Sovata en 3e division (2003), tout juste je rêvais de porter un jour les couleurs nationales", se souvient "Muri", passé dans l'élite roumaine en 2005 avec Gloria Bistrita avant le transfert à Cluj en 2007.
Cette révélation tardive, il l'attribue à deux personnes : l'ancien international Ioan Sabau, "qui a cru en moi même dans les moments les plus difficiles à Bistrita", et sa compagne Dana, avec laquelle il partage sa vie depuis six ans et pense même se marier et avoir un enfant.
"Mais la clé de la réussite, c'est le travail et le sérieux tant sur les terrains que dans la vie", insiste ce gaillard de 1,88 m pour 80 kg, au crâne dégarni et aux mâchoires saillantes. "Je ne suis pas un fêtard, du genre à changer constamment de femmes. Mes moments libres, je les passe à me reposer ou me balader avec ma compagne".
Frappe de mule Réserviste sous la houlette de l'entraîneur Ioan Andone lors du doublé Coupe-Championnat des transylvaniens la saison dernière, ce joueur à la frappe de mule a gagné la confiance du successeur italien Maurizio Trombetta, qui en a fait un élément de base parmi la cohorte de joueurs argentins, portugais et ivoiriens.
"Ce n'est pas nécessaire d'avoir une langue commune pour bien se comprendre sur le terrain. Il n'y a pas de clan", assure Muresan qui, oublié du sélectionneur national depuis un quart d'heure de jeu contre la Slovénie (qualifications à l'Euro-2008), a été titularisé contre la France le mois dernier à Constanta.
Et rien ne l'a véritablement impressionné. Ni le choc en club contre les stars de Chelsea (0-0), "probablement le plus difficile de ma carrière", ni celui contre les étoiles françaises en qualification au Mondial-2010, deux matches conclus par un partage des points.
L'appétit venant en mangeant, Muresan souhaite désormais franchir la phase de poules de la Ligue des champions où son club pointe à la deuxième place à trois longueurs de Chelsea dans le groupe A.
"Sincèrement, je veux la deuxième place du groupe et pour y parvenir, il faudra battre à domicile Bordeaux puis l'AS Rome", insiste Muresan, concentré sur ses retrouvailles avec Gourcuff notamment et déterminé à effacer la piètre performance de toute l'équipe au match aller en France (défaite 1-0).