Des milliers de voyageurs bloqués dans les gares en France
Des milliers de voyageurs ont fini ou commencé leurs vacances dans les gares du Sud-est dimanche, contraints à plusieurs heures d'attente en raison d'une caténaire arrachée sur la ligne Nice-Marseille qui a fortement perturbé le trafic des TGV et des TER.
Les gens attendent à la gare de Marseille Saint-Charles, à Marseille le sud de la France, après les trains à grande vitesse étaient coincés entre les villes du Sud de Nice et Marseille. (Photo : AFP)
AFP
18 Août 2008
À 05:50
L'incident s'est produit peu avant midi près d'Aubagne (Bouches-du-Rhône) alors que le trafic était très chargé en ce week-end du 15 août. La caténaire a été arrachée sur 400 mètres dans le sens Nice-Marseille, bloquant la circulation sur les deux voies pendant trois heures.
"C'est une grosse malchance d'avoir eu un tel pépin une telle journée, avec des dizaines de milliers de voyageurs qui fréquentent la gare", a déclaré à Marseille Olivier Bancel, directeur en charge des infrastructures à la SNCF pour la région Provence Alpes Côte d'Azur.
Les causes de l'incident ne sont pas encore connues, a-t-il ajouté. Un train passé à vide sur les lieux pourrait toutefois être lié à l'incident.
Six TGV qui circulaient au moment de l'incident ont été bloqués, l'un sur les voies près d'Aubagne, les cinq autres en gare de Cassis, La Ciotat, Toulon et Marseille. Le trafic a repris en alternance sur une voie à partir de 15h00, mais les retards se sont accumulés pour de nombreux autres trains dans l'après-midi.
A 18h30, la SNCF prévoyait encore de 1h15 à 06h05 de retard pour 17 TGV à destination de Paris gare de Lyon, Bruxelles, Lille, Lyon, Bordeaux, Genève, Dijon et Metz dans le sens des retours, Vintimille et Nice dans le sens des allers. Le retour à la normale est prévu lundi matin.
A la gare Saint-Charles de Marseille, des centaines de voyageurs attendaient encore dans le hall, les plus chanceux ayant trouvé un siège. Les autres patientaient debouts, assis ou couchés par terre, l'oeil rivé sur le tableau d'affichage, avec plus ou moins d'indulgence pour les agents SNCF.
"On attend depuis quatre heures le train de Bordeaux. On espère qu'il ne va pas trop tarder", confie Marine, 22 ans, visiblement plus sereine que ses parents.
D'autres sont sortis sur la terrasse ensoleillée pour parfaire leur bronzage... ou le commencer.
"Cela fait plus de deux heures qu'on attend, mais on vient de nous dire qu'il n'y a plus de train pour Toulon. On va venir nous chercher", expliquent Hélène et Anne-Laure qui arrivent de Normandie pour des vacances.
A Nice, difficile aussi de se frayer un chemin dans le hall de la gare. Un groupe de scouts et guides de France du Val-de-Marne, de retour de Corse, est dans l'incertitude totale alors que le TGV de 16H30 affiche un retard "indéterminé".
"On a couru comme des fous pour attraper le train car le bateau avait une heure et demie de retard. On attend depuis une heure et demie. La chute de caténaire, on l'a appris par des parents qui l'ont vu sur internet", raconte Corinne Riou, accompagnante.
A 18H25, le train de Paris, prévu à 14H15, arrive enfin.
"Le train s'est arrêté pendant plus de trois heures juste après Marseille.
La climatisation ne marchait pas, ils ont ouvert les portes pour que nous puissions descendre sur les quais. Séance de bronzette pour tout le monde, dans une bonne ambiance ! Quand on est reparti, on s'est arrêté dans toutes les gares", raconte Yara Barrio, arrivée pour des vacances avec une amie.