Fête du Trône 2004

Triomphe pour Georges Prêtre au concert du Nouvel An

Le premier chef d'orchestre français à diriger le concert classique le plus populaire et le plus médiatisé au monde, celui du Nouvel An de l'Orchestre philharmonique de Vienne, a remporté mardi un triomphe dans la magnifique salle archi-comble du Musikverein.

Georges Pretre dirige l'Orchestre philharmonique de Vienne lors du concert de la nouvelle année à Vienne. (Photos : AFP)

02 Janvier 2008 À 11:32

Georges Prêtre, 83 ans bien sonnés et visiblement très ému, a été ovationné par le public et les musiciens, debout, pendant près de trois minutes à l'issue du concert.

Consacré à la valse viennoise, ce concert dont la tradition remonte à 1939, est retransmis à la télévision dans 54 pays et les billets s'arrachent dans le monde entier un an à l'avance.

Georges Prêtre a ouvert le concert par la "Marche de Napoléon", composée par Johann Strauss fils en soutien à la France pendant la Guerre de Crimée contre la Russie (1854-55), suivie notamment de la "Valse de Paris", de Johann Strauss père, et de "La Parisienne", de son fils.

Il a ensuite interprété la "Sport Polka", de Josef Strauss, et le "Galop chinois" de Johann Strauss père.

Pour la "Sport Polka", qu'il a entamée et finie sur un coup de sifflet, Georges Prêtre est arrivé avec à la main le ballon officiel de l'EURO-2008, tous les musiciens arborant alors une écharpe aux couleurs rouge et blanche de l'Autriche et de la Suisse. Après avoir montré un "carton jaune" au premier violon pour avoir agité en l'air son écharpe, il a reçu du même musicien un "carton rouge" pour lui permttre d'aller dans sa loge se rafraîchir.

Comme le veut la tradition, le concert s'est achevé par des "bis", dont les deux valses les plus célèbres du répertoire viennois, "Le beau Danuble bleu", de Johann Strauss fils, et "La marche de Radetzky", de son père.

Le concert a été agrémenté par le ballet du Staatsoper, qui a dansé la "Sport Polka" et "Le beau Danube bleu", tandis que la célèbre Ecole équestre espagnole de Vienne et ses chevaux Lipizzan ont illustré "La Parisienne".

Choisi par les musiciens, qui, depuis la création du Philharmonique en 1842, gèrent eux-mêmes leur orchestre, Georges Prêtre a été le 12e chef, et le doyen, à tenir la baguette dans le club très fermé du Neujahrskonzert.
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