Fête du Trône 2004

Fiat, une entreprise symbole de l'Italie

Fiat, qui devrait prendre 35% de l'américain Chrysler dans le cadre d'une alliance stratégique, est l'entreprise symbole de l'Italie qui a réussi ces dernières années un redressement spectaculaire sous la férule d'un patron atypique, Sergio Marchionne.

En pleine crise, Fiat devrait prendre 35% de Chrysler sans rien débourser. (Photo : AFP)

21 Janvier 2009 À 10:54

L'histoire de Fiat fondée en 1899 à Turin (nord) est indissolublement liée à celle de la Péninsule avec la figure charismatique de l'"Avvocato" Gianni Agnelli, qui a incarné de 1966 à 1996 l'entreprise lancée par son grand-père.

Ami des puissants, le patron légendaire aura été pendant 30 ans l'ambassadeur itinérant de l'Italie, assurant à Fiat une place parmi les grands sur le marché mondial de l'automobile.

Son petit-fils, John Elkann, 32 ans, est aujourd'hui vice-président de Fiat et la famille Agnelli est toujours le premier actionnaire de l'entreprise avec 32,75 % du capital.

Mascotte du constructeur qui a fait sa réputation dans le monde entier, en particulier grâce au cinéma qui l'a rendue populaire, la Fiat 500 a été relookée en 2007 avec un incontestable succès.

Fiat emploie aujourd'hui 185.000 personnes dans le monde dont près de 78.000 en Italie.

Il a produit en 2007 quelque 2,23 millions de véhicules - dont quelque 50.500 voitures sous les marques Fiat, Maserati et Ferrari, des camions (Iveco) et des tracteurs - dans ses 178 usines.

En 2007, Fiat, a enregistré un chiffre d'affaires de 58,5 milliards d'euros (+ 12,9% par rapport à 2006) et confirmé le redressement spectaculaire amorcé il y a trois ans avec un bénéfice net de 2,05 milliards d'euros (+ 78%).

L'artisan de ce redressement, Sergio Marchionne, est un manager italo-canadien qui a pris la tête de l'entreprise au bord du gouffre en 2004.

Sous son allure décontractée - il ignore la cravate et se présente toujours en pull quel que soit son public - le patron de Fiat, surnommé Blackberry par la presse, a la réputation d'un homme exigeant et implacable avec ses équipes.

Début décembre, Marchionne avait estimé que la seule solution pour faire face à la crise de l'automobile était de nouer des alliances.

Le groupe a déjà prévenu que ses résultats 2008 se situeraient dans le bas de la fourchette de ses prévisions et que la crise pourrait amputer lourdement ses profits en 2009.
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