Nicolas Sarkozy hospitalisé après un «malaise»

L'hyperactif chef de l'Etat était soumis à des examens dans cet hôpital militaire parisien qui accueille souvent des personnalités politiques.

Toujours hospitalisé vers 18h00, M. Sarkozy «va bien» et «parle normalement avec le personnel soignant», a déclaré à l'AFP Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée.

Un des proches du président, Patrick Balkany, a expliqué sur RTL qu'il avait subi «ce que je connais très bien, un malaise vagal», confirmant ainsi des éléments donnés dans l'entourage présidentiel.

Cette indisposition qui entraîne une brève perte de connaissance est spectaculaire mais sans gravité, selon des sources médicales.

Le Premier ministre François Fillon a écourté son week-end dans la Sarthe pour rentrer à Paris.

L'Elysée avait d'abord annoncé le malaise sans mentionner l'hospitalisation. «Alors qu'il faisait du sport, le Président de la République a eu aujourd'hui un malaise», avait indiqué un communiqué.

Peu après, on apprenait auprès de l'Elysée que le président avait été hospitalisé.
Selon une bonne source de l'entourage de M. Sarkozy, son épouse Carla était à ses côtés.

Le malaise s'est produit à Versailles, qui abrite la résidence de
La Lanterne contiguë au parc du Château, où le chef de l'Etat passe volontiers le week-end.

Entouré de gardes du corps, il effectuait, par une belle journée d'été, un des footings dont il est coutumier.

Une personne qui a requis l'anonymat et se promenait au château, a raconté avoir, entre 13h00 et 13h30, été dépassée par un homme en train de courir dans l'allée de la Lanterne. Selon elle, il avait l'air fatigué. Puis elle l'a vu s'écrouler à environ 8 mètres d'elle.

Ses gardes du corps l'ont aussitôt allongé derrière un arbre et ont appelé les secours. Ils ont empêché les rares passants de s'approcher et leur ont demandé de passer par un autre chemin. Un premier hélicoptère est arrivé vers 13h40, avant de redécoller peu après. Ce témoin a ensuite vu Carla Bruni-Sarkozy arriver à vive allure sur une moto de la police. Un autre hélicoptère est arrivé peu après et est reparti très vite.

Le président pratique régulièrement la course à pied - plusieurs fois par semaine environ une heure - et le vélo. Mercredi, il avait assisté à l'arrivée d'une étape du Tour de France au Grand Bornand.

Le 3 juillet, le palais présidentiel avait publié un lapidaire bulletin de santé de Nicolas Sarkozy, indiquant que le chef de l'Etat avait subi des examens cardio-vasculaires et sanguins qui «se sont révélés normaux».

Lors de sa campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy s'était engagé à publier régulièrement des bulletins de santé.

Cinq jours après son entrée en fonction le 16 mai 2007, l'Elysée a publié un bref bulletin de santé, assurant qu'il était «apte» à exercer ses fonctions.

En janvier 2008, la révélation dans un livre qu'il avait subi deux mois et demi plus tôt une «petite intervention» à la gorge, tenue secrète, avait conduit l'Elysée à assurer que la publication des bulletins de santé se ferait à un «rythme annuel». Mais il n'y en avait pas eu en 2008.

La santé des présidents est en France un sujet sensible, depuis les cancers de Georges Pompidou puis François Mitterrand, restés longtemps cachés.

Le prédécesseur de Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac, avait été admis en septembre 2005, après un «petit accident vasculaire» cérébral, une semaine au Val-de-Grâce.

Les socialistes Martine Aubry et Bertrand Delanoë, le MoDem François Bayrou ont adressé à M. Sarkozy des voeux de rétablissement.