Le long-métrage marocain «Moussem Mchaoucha» a été projeté, mardi soir, dans le cadre de la compétition arabe du 33e Festival international du Caire du Cinéma (10/20 novembre), en présence de son réalisateur Mohamed Ahed Bensouda et de plusieurs acteurs dont Hamidou Ben Masoud et Hicham Bahloul.
«Moussem Mchaoucha» du réalisateur marocain Ahd Bensouda. C'est, semble-t-il, une production conséquente. (Photo : www.maghrebarts.ma)
MAP
19 Novembre 2009
À 11:50
Dans ce film, le réalisateur, inspiré d'une histoire de l'écrivain Moncef Elkadiri, évoque avec nostalgie la réalité au 19e siècle au Maroc où le pouvoir et l'argent définissaient les relations entre les gents.
Il s'agit d'un film populaire de divertissement où Abdellah Ferkous joue le rôle de Tbokh, l'antagoniste méchant et sans principes et Hicham Bahloul le rôle de Slimane, protagoniste inspirant la sympathie.
Basé sur le patrimoine culturelle et un sport de combat spectaculaire (Mchaoucha), le film traite une histoire qui s'est passée essentiellement à Fès, et qui mène les spectateurs à travers un parcours historique vers d'autres villes liées à l'histoire du Maroc de cette époque, à savoir Sefrou, Meknès, Erfoud, Ouarzazate et Labrija (El Jadida) et Marrakech, en mettant en exergue le mode de vie, comportements, traditions et coutumes des gens.
Il relate une histoire d'amour, qui lie Sâadia (Rim Chmaou), la fille unique de Haj Lamfadel (Hamidou), grand marchand de viande séchée (khaliae), au Slimane, charpentier et fils d'une famille modeste.
Slimane rêve de couronner cet amour par le mariage, mais il n'est pas le seule à vouloir la main de Sâadia, Tbokh, grand lutteur de Mchaoucha et commerçant de bétail, décide de tout mettre en œuvre pour prendre la jeune fille comme épouse.
En utilisant sa force physique et son pouvoir de marchand, le lutteur de Mchouacha met la pression au père de la fille. Ne voulant pas renoncer à sa relation avec sa bien aimée, Slimane quitte Fès et se dirige vers les montagnes de l'Atlas, pour rencontrer Lamâalam (az-arab kaghat), le grand Mchaouchi où il s'entraîne et confronte plusieurs lutteurs à travers le royaume, pour enfin revenir à Fès et défier Tbokh.
Le scénario est plein d'intrigues, de fausses pistes et de rebondissements qui en s'associant avec la beauté des décors donnent naissance à une fiction purement marocaine.
Né en 1969 à Tétouan, Mohamed Ahed Bensouda est l'auteur d'un ensemble de films, dont «L'ombre du loup» en 2005, «Les Yeux du Cour» et «Le Cadeau du Baptême» en 2005.