Une réponse idoine en matière de lutte contre la pauvreté
L'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), lancée par S.M. le Roi Mohammed VI en 2005, constitue une réponse idoine en matière de lutte contre la pauvreté, a affirmé l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève, Omar Hilale.
La pauvreté persiste dans le monde rural à cause du grand fossé qui le sépare encore des villes en termes de développement.
MAP
08 Juin 2009
À 07:16
M. Hilale, qui intervenait vendredi lors du dialogue interactif organisé autour de la question des droits de l'Homme et de l'extrême pauvreté, dans le cadre de la 11e session du Conseil des droits de l'Homme (CDH), a précisé que l'INDH vise la réduction de la pauvreté, de la précarité et de l'exclusion sociale, à travers le soutien aux activités génératrices de revenus, le développement des capacités, l'amélioration des conditions d'accès aux services et infrastructures de base (éducation, santé, culte, route, eau et assainissement, protection de l'environnement etc.) et le soutien aux personnes en grande vulnérabilité.
Le diplomate marocain a, d'autre part, indiqué que le Royaume accorde une grande importance au rôle des transferts monétaires comme moyen pour réduire l'extrême pauvreté, précisant que le Maroc vient de lancer l'expérimentation d'un programme similaire en phase de pilotage. Il s'agit, a-t-il expliqué, du programme "Tayssir" de transferts monétaires conditionnels, qui est basé sur l'apport d'une contribution financière à des familles pauvres, à condition que leurs enfants utilisent certains services sociaux, en l'occurrence l'école. Le but étant d'agir sur l'abandon scolaire en neutralisant certains des facteurs qui réduisent la demande pour l'éducation, tels que les coûts de scolarisation directs ou indirects.
M. Hilale a fait remarquer, dans ce sens, que les transferts monétaires doivent être considérés comme une composante, parmi d'autres, des politiques d'assistance sociale, ajoutant que les programmes d'assistance sociale au Maroc comportent également un système de soutien des prix à la consommation destiné notamment à préserver le pouvoir d'achat des plus démunis et un programme d'assistance médicale, mis en place depuis octobre 2002, en vue de généraliser l'accès de la population et particulièrement des plus défavorisés aux soins médicaux de base, de manière équitable.
L'ambassadeur marocain a relevé que l'extrême pauvreté persiste partout dans le monde et constitue incontestablement une négation des droits de l'Homme et peut, dans certaines circonstances, menacer le droit à la vie. Ce fléau, a-t-il dit, est d'autant plus menaçant à la lumière des crises multidimensionnelles mondiales aux conséquences imprévisibles.
Il a, en outre, estimé que la réduction immédiate de l'extrême pauvreté et son élimination définitive requièrent une prise de conscience et de responsabilité collectives à tous les niveaux et une participation des populations concernées dans l'élaboration et la mise en œuvre de programmes de développement humain.