Aouita, El Guerrouj, Bidouane, Adil Belgaid sont passés par là
Si les Jeux de la Francophonie ne sont pas classés dans le rang de compétitions internationales majeures comme les Jeux olympiques ou les différents championnats du monde, ils peuvent toutefois s'enorgueillir d'avoir vu passer sous leur bannière des stars de renommée mondiale ou de jeunes talents qui ont acquis, plus tard, de la notoriété dans leur spécialité.
Hicham El Guerrouj et Nezha Bidouane. (Photo : www.maroc-hebdo.press.ma)
MAP
26 Septembre 2009
À 12:36
Ainsi, des Saïd Aouita, Hicham El Guerrouj, Nezha Bidouane et Adil Belgaid, pour ne citer qu'eux, sont autant de noms qui pèsent lourd sur les scènes mondiale et continentale et qui figurent sur les annales des Jeux de la Francophonie.
Aouita, une valeur ajoutée pour un projet embryonnaire Du haut de ses 30 ans et d'une carrière sportive à son apogée, Saïd Aouita a donné par sa présence à la première édition, disputée au Maroc en juillet 1989, un sérieux coup de pousse à ce qui était à l'époque un projet embryonnaire qui visait à mettre en valeur le talent de la jeunesse francophone de par le monde.
Son riche palmarès, garni notamment du métal précieux du 5.000 m des JO-1984 (Los Angeles) et des Mondiaux-1987 à Rome et du 3.000 m des Mondiaux en salle de 1989 (début mars) à Budapest, en plus d'impressionnantes performances physiques (notamment 44 victoires consécutives sur 9 distances entre juillet 1985 et septembre 1987) qui lui a valu le titre du «décathlonien du demi-fond», ne pouvait que constituer une des principales attractions de ces Jeux qui étaient encore en quête de rayonnement et de crédibilité.
Comme à son habitude, Aouita a remporté la course du 5.000 m, mais la grande victoire était à mettre à l'actif du Maroc qui a réussi à donner corps au rêve francophone et à procurer à cet événement tous les ingrédients du succès et de la continuité.
El Guerrouj à le néophyte Quand Hicham El Guerrouj a pris la troisième place du 1.500 m, lors de la deuxième édition en France (5-13 juillet 1994), il faisait à peine ses premiers pas vers la gloire.
A l'époque, le seul titre majeur dans le palmarès de l'enfant prodige de Berkane, âgé alors de 20 ans, était une médaille de bronze au 5.000 m des Mondiaux-1992 juniors (Séoul).
L'année suivante allait connaître l'éclosion de celui qui allait dominer, une décennie durant, le demi-fond mondial avec en prélude une médaille d'or au 1.500 m des Mondiaux en salle à Barcelone (1995) et, en apothéose, une double consécration olympique en 2004 à Athènes (1.500 m, 5.000 m).
Bidouane et la «petite revanche» Les Jeux de la Francophonie ont connu deux visages différents de Nezha Bidouane : celui de la jeune athlète déterminée à atteindre le sommet et celui de la championne qui a goûté aux plaisirs du succès.
Entre sa médaille d'argent au 400 m haies (derrière la Canadienne Duprey Donalda) décrochée en 1994 en France, alors que son palmarès se limitait à quelques succès aux niveaux régional et continental et sa médaille d'or sept années plus tard au Canada, Bidouane à parcouru un long chemin fait de bonheur, mais également de déceptions.
Elle a ainsi touché le ciel en décrochant deux titres mondiaux à Athènes (1997) et Edmonton (Canada-2001), mais essuyé également les revers du sort, comme en 1999 à Séville, quand elle a été privée du titre mondial au profit de la Cubaine Daimi Pernia (après recours à la photo finish) ou aux JO-2000 à Sidney, où, souffrant d'une blessure, elle se contentait de la troisième place.
Et comme pour prendre une «petite revanche» sur le destin, Bidouane, en fin de carrière, s'aligne sur le 400 m haies des Jeux de la Francophonie en 2001 et remporte haut la main cette course devantàune canadienne (Haugton Karlene).
Quelques semaines après, elle a décroché, sur le même sol canadien, son dernier titre mondial.
Belgaid, en route vers le sommet de l'Afrique Médaillé d'argent (-78 kg) en 1994 en France et de bronze (-81 kg) en 2001 au Canada, Adil Belgaid a fait les Jeux en parallèle avec une carrière prospère sur les scènes continentale et régionale, mais infructueuse au niveau mondial.
Ainsi, Belgaid compte un des meilleurs palmarès au judo marocain, avec à la clé le record de six titres de champion d'Afrique dans la catégorie des 81 kg, obtenus entre 1993 et 2000 et la médaille d'or des Jeux panarabes en Jordanie en 1999.
Sur le plan international, à défaut d'atteindre le sommet, l'enfant d'Oujda a signé des performances honorables. Par deux fois, il avait occupé la 7ème place des Mondiaux à Hamilton aux Etats-Unis (1993) et à Munich en 2001 avec en cours de route le bronze du championnat du monde universitaire 1994.
Dans les Jeux Olympiques, Belgaid n'a pas eu de chance : Dans trois éditions olympiques, sa meilleure performance remonte à 2004, à Athènes où le judoka marocain s'est classé septième.
Lors de cette sixième édition des Jeux de la Francophonie, dont le coup d'envoi est prévu le 27 septembre à Beyrouth, le Maroc sera présent dans cinq disciplines (football, judo, boxe, tennis de table et athlétisme) où il sera représenté par une délégation forte de près de 60 sportifs (sans compter l'équipe de football), dont des champions confirmés et de jeunes talents en herbe à Beyrouth révélera-t-elle une nouvelle légende qui fera le bonheur du sport marocain ?