Fête du Trône 2004

La race ovine Timahdite en pôle position

Timahdite demeure sans conteste la principale race des ovins la plus sollicitée et prisée sur le marché de bétail au niveau de la province de Khénifra, à l'occasion de l'Aïd Al-Adha.

Timahdite demeure sans conteste la principale race des ovins la plus sollicitée et prisée sur le marché de bétail. (Photo : www.anoc.ma)

28 Novembre 2009 À 08:41

Une simple tournée dans les différents souks et espaces aménagés ou investis pour la circonstance par les éleveurs (garages, placettes, quartiers périphériques) aussi bien au niveau de la citée des Zayanes que ses régions, permet de constater que les ovins de race Timahdite sont les plus exposés et les plus réclamés par les acheteurs dans la ville «rouge» comme ses habitants aiment l'appeler.

Une des principales races ovines locales marocaines aux côtés du Sardi, Beni guil, D'man et Boujaâd, Timahdite est réputée et appréciée aussi bien par les éleveurs que les habitants de la province et du Moyen Atlas en général pour sa bonne conformation, sa facilité d'engraissement, son rendement en carcasse et la qualité et de sa viande et de sa peau.

Race rustique qui s'adapte et résiste aux conditions climatiques difficiles, Timahdite est également très utilisée dans le croisement industriel simple.

Sur le plan phénotypique, l'ovin de race Timahdite est caractérisé par une queue fine et une tête moyenne, brune et uniforme. La coloration de la tête peut atteindre l'arrière des oreilles et la partie supérieure de la gorge.

Parmi ses caractéristiques, l'on cite également la couleur blanche de la laine et des pattes, le profil busqué et le chanfrein droit légèrement busqué et assez épais.

Les cornes, absentes chez la brebis, sont blanches en spirale et régulières chez le bélier, alors que la toison est sans taches, ni jarre et ouverte à mèches longues.

Le poids à la naissance de l'ovin Timahdite est en moyenne de 3,2 à 3,8 Kg.

Celui à 70 jours oscille entre 14 et 18 Kg, tandis que le poids moyen adulte est de 45 à 55 Kg chez la brebis et de 60 à 80 Kg chez le mâle.

Le marche local largement approvisionne et le cheptel en bonne santé
Dans une déclaration à l'agence MAP, le directeur provincial de l'Agriculture de Khénifra, Mohamed Ouissa a indiqué que le marché local est largement approvisionné quoique les ovins de race Timahdite sont très sollicités au niveau d'autres marchés au niveau national : Casablanca, Meknès et notamment Tanger.

Le nombre de têtes d'ovins et de caprins engraissés et destinés à l'abattage à l'occasion de l'Aïd Al-Adha s'élève à plus de 410.000 têtes, dont 360.000 ovins de race Timahdite, a-t-il relevé, ajoutant que la demande au niveau des provinces de Khénifra et de Midelt est estimée à près de 150.000 têtes.

Et de préciser: la région compte environ 800 ateliers d'engraissement. Le prix au niveau local varie entre 35 et 40 DH le kilogramme selon la qualité et les contraintes du marché (demande extérieure importante), a-t-il ajouté.

M. Ouissa a également souligné que le cheptel estimé globalement à environ 1.250.000 têtes d'ovins et 450.000 de caprins est «en bonne santé».

Des pratiques malveillantes qui fleurissent avec l'Aid Al-Adha
Certes, L'Aïd Al-Adha ou communément appelée «La grande fête» constitue une occasion pour se remémorer les valeurs de solidarité sociale entre les différentes couches de la société marocaine et les vertus de la religion islamique.

Toutefois, et l'instar des différentes régions du Royaume, force est de constater que des pratiques «malveillantes» et «irresponsables» fleurissement avec l'avènement de l'Aïd, en particulier la commercialisation du bétail destiné à l'abatage au niveau des différents marchés.

En fait, la principale pratique reste incontestablement la multiplication des intermédiaires qui dopent les prix au détriment du pouvoir d'achat du consommateur.

D'autre part, les espaces dédiés à la vente se transforment en de véritables «dépotoirs» à cause de certains commerçants et éleveurs qui n'accordent désormais que très peu d'importance à l'hygiène et nuisent ainsi à l'environnement.

Ces nuisances écologiques prennent de l'ampleur le jour même de l'Aïd où certains reflexes semblent avoir la peau dure. En tout cas, l'heure est à la mobilisation des services concernés et des sociétés délégataires en charge de la collecte des déchets ménagers, appelés à avoir déjà établi un plan d'action spécial pour faire face à la situation.

Place également à l'action associative à travers la sensibilisation des citoyens et l'organisation de campagnes de propreté et de collecte de déchets et d'ordures.
Copyright Groupe le Matin © 2025