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Importance du dépistage précoce

Des endocrinologues et diabétologues ont souligné, vendredi à Rabat, l'importance du dépistage précoce des maladies endocriniennes dont le traitement s'avère difficile et les conséquences sont souvent graves.

L'obésité est devenu un problème épidémiologique et de santé publique, à tel point que la situation semble sans issue et désespérante pour le pédiatre régulièrement confronté à des patients en excès pondéral. (Photo : www.naturavox.fr)

24 Février 2009 À 13:00

Les participants au 32e Congrès annuel de la Société marocaine d'endocrinologie, diabétologie et nutrition (SMEDIAN) ont mis l'accent sur la nécessité de dépistage précoce des maladies endocriniennes pour un traitement plus efficace.

Dr. Amal Thimou du Centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Sina à Rabat, qui a présenté «l'hypothyroïdie congénitale au Maroc», a mis l'accent sur la nécessité d'un dépistage néonatal systématique de cette maladie dont le traitement s'avère difficile et les conséquences sont souvent graves (débilité mentale et séquelles neurologiques).

Pour sa part, Dr Soufi du Service de chirurgie urgences viscérale au CHU Ibn Sina a mis en garde contre la gravité du «phéochromocytome malin» qui touche des patients relativement jeunes âgés de 20 à 50 ans, précisant que son caractère malin se manifeste par l'émission de métastases hépatiques et osseuses.

Les signes cliniques de cette maladie sont «une hypertension artérielle et une perte de poids associée à des céphalées pulsatiles, des palpitations cardiaques et tachycardie et des sueurs profuses», a-t-il expliqué, ajoutant que «le traitement nécessite une consultation multidisciplinaire».

De son côté, Dr Amal Latrech du Service de Médecine B2 à l'Hôpital militaire d'instruction Mohammed V à Rabat a évoqué les «hyperandrogénies» qui se manifestent chez la femme par une pilosité dans les zones sexuelles et d'autres «signes de virilisation» comme la raucité de la voix et l'acné ainsi que des anomalies du cycle.

Cette maladie, selon Dr Latrech, «nécessite une prise en charge globale pour prévenir les complications métaboliques, les maladies cardiovasculaires à long terme, le risque de cancer de l'endomètre et l'infertilité».

Dans une déclaration à la presse, le président de la SMEDIAN, Dr Abdelmjid Chraibi a précisé que ce congrès vise à «assurer une formation continue aux médecins spécialistes et généralistes et à sensibiliser le public des causes et traitements des maladies endocriniennes».

Les participants à cette rencontre scientifique de deux jours venus du Maroc, d'Algérie, de Tunisie, d'Egypte, du Sénégal, du Côte d'Ivoire et de France traiteront des thèmes relatifs aux «goitres et cancers thyroïdiens» et au «risque cardio-métabolique».

Le congrès sera marqué par l'élection du nouveau bureau de la SMEDIAN.
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