Fête du Trône 2004

Clôture en beauté de la 15e édition de «L'arbre de vie»

Les confréries Aissawas, Hmadcha et Ahl Touat de Fès ont rejoint l'artiste malien Toumani Diabaté et son Symmetric Orchestra pour clore, samedi soir, en apothéose la 15e édition du Festival de Fès des musiques sacrées du monde (29 mai-6 juin).

Bab El Malika accueille l'artiste malien en clôture du Festival des musiques sacrées de Fès. (Photo : www.ville2fes.com)

08 Juin 2009 À 07:51

La place historique Bab Al Makina a vibré aux rythmes d'une soirée africaine par excellence pour cette dernière journée du festival recentré sur les traditions séculaires, avec la musique des confréries qui constitue une composante du patrimoine de Fès et du Maroc.

L'artiste malien Toumani Diabaté, griot descendant de 71 générations de musiciens, est considéré comme Prince de la Kora, cette harpe unique dans l'ouest de l'Afrique, composée de 21 cordes.

Après avoir enregistré Kaira, son premier album solo de Kora, il multiplie les rencontres avec les styles et les genres, et sort un album avec le groupe de flamenco Ketama.

De retour au Mali, au début des années 90, l'artiste collabore avec les plus grands musiciens africains : feu Ali Farka Touaré, Salif Keita, Kassy Maddi Diabaté, Ballaké Sissoko.

Il travaille avec le grand pianiste de Jazz "Taj Mahal", donnant ainsi à la kora un registre élargi, qui en fait un instrument capable de dialoguer avec le blues et dans tout contexte musical.

Depuis quelques années, Toumani apparaît comme une figure clé de la musique africaine.

En 2003, il reçoit le Tamani d'or, un prix qui récompense le meilleur joueur de Kora dans le monde et l'année suivante, le Zyriab des Virtuoses, un prix de l'Unesco remis lors du Festival Mawazine de Rabat.

Cette 15ème édition, organisée par la Fondation "Esprit de Fès" sous le thème "L'arbre de vie", a offert aux mélomanes des quatre coins du monde une programmation diversifiée notamment avec les grandes voix de Paulette Wright (USA), Souad Massi (Algérie/France), Zabit Nabizdé Trio (Azerbaïdjan), Deba des femmes Mayotte (Mayotte), les Dervishes tourneurs (Turquie) et la danse de Shantala Shivalingappa "Gamaka" (Inde).

Placé sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, ce Festival, qui perpétue cette année sa 15ème édition dans le même esprit de paix et de rapprochement entre les peuples, a fait découvrir au public les polyphonies corses sacrées et profanes "I Muvrini" (France), "Divna" chants byzantins (Serbie) et les chants spirituels de Sami Yusuf (Angleterre).

Plusieurs sites ont été ainsi dédiés aux activités de ce Festival notamment Bab Boujloud et la scène Aït Skato, réservées aux animations musicales et concerts. Dar Tazi a accueilli les "nuits soufies", alors que les complexes Al Houriya et Al-Qods ont abrité les ateliers pédagogiques.

Au musée Batha, une pléiade d'intellectuels, philosophes, écrivains, poètes et scientifiques ont débattu durant la 9e édition des Rencontres de Fès de cinq thèmes à savoir "L'origine du monde : Big Bang et explications divines", "L'origine de l'Homme, créationnisme et évolutionnisme", "Le questionnement contemporain sur la vie et sur la mort", "Le caractère sacré de la vie" et "La sacralisation de la femme".

Neuf jours durant, le Festival, a parcouru les musiques sacrées de la planète, et donne rendez-vous à ses habitués, pour la 16e édition du 4 au 12 juin 2010.
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