Cinq morts dans un attentat suicide visant l'armée
Quatre civils et un soldat ont été tués mardi dans un attentat suicide qui visait un véhicule des militaires à Peshawar, la grande ville du nord-ouest du Pakistan, non loin des zones où l'armée combat les Taliban pakistanais alliés à Al-Qaïda, a annoncé la police.
Evacuations de blessés après un attentat-suicide commis dans une mosquée du nord-ouest du Pakistan. (Photo : www.aufaitmaroc.com)
AFP
05 Mai 2009
À 08:31
"Le kamikaze a précipité sa voiture bourrée d'explosifs contre le véhicule militaire, quatre civils ont été tués", a déclaré à l'AFP Mohsil Ali, un officier de la police de Peshawar.
"Un soldat a également péri", a ajouté le Dr. Mohammad Rehan, responsable du principal hôpital gouvernemental de la ville.
Vingt-et-une autres personnes ont été blessées, a également indiqué à l'AFP Abdul Ghafoor, un autre officier de police : six soldats, quatre policiers et 11 civils, dont plusieurs enfants qui attendaient leur bus scolaire.
L'attaque s'est produite dans la périphérie de la capitale de la Province de la Frontière du Nord-Ouest (NWFP), le quartier de Bara, qui jouxte le district tribal de Khyber, l'une des places fortes des talibans.
Les zones tribales du nord-ouest, frontalières avec l'Afghanistan, sont devenues, depuis plusieurs années, le bastion des talibans pakistanais qui y ont aidé Al-Qaïda à reconstituer ses forces et les Taliban afghans à constituer des bases arrières, malgré les tirs réguliers de missiles par l'armée américaine et la CIA basées dans l'Afghanistan voisin.
Mais depuis l'été 2007 les combattants islamistes ont progressé hors des zones tribales en direction du centre du pays.
Sous la pression intense de Washington, dont Islamabad est l'allié-clé dans sa "guerre contre le terrorisme", l'armée a donc lancé il y a neuf jours une vaste contre-offensive dans la région de la vallée de Swat, à une centaine de km au nord-ouest de la capitale fédérale, où les talibans avaient gagné du terrain à la faveur d'un accord de cessez-le-feu très controversé et qualifié d'"abdication" par les Etats-Unis.
Depuis que les Palibans pakistanai, au diapason d'Oussama Ben Laden en personne, avaient décrété le jihad, la "guerre sainte" à Islamabad et son armée à l'été 2007, plus de 1.800 personnes ont été tuées dans tout le pays dans une vague sans précédent d'attentats, suicide pour la très grande majorité.