Le Maroc a franchi des étapes importantes en matière de santé reproductive, mais beaucoup reste à faire dans ce domaine, a affirmé Mme Fouzia Oulgour, ancienne parlementaire et membre du Forum des femmes parlementaires (FFP).
«Des performances réalisées par le Maroc pour l'amélioration de la santé reproductive, mais le chemin reste toujours long pour atteindre les OMD d'ici 2015». (Photo : Karouch)
MAP
29 Octobre 2009
À 12:46
«Des performances ont été réalisées par le Maroc pour l'amélioration de la santé sexuelle et reproductive, mais le chemin reste toujours long pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement d'ici 2015, notamment en matière de réduction de la mortalité maternelle et infantile», a-t-elle déclaré à l'agence MAP en marge de la Conférence internationale parlementaire sur la population et le développement qui se tient au siège de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) à Addis-Abeba.
Mme Oulgour a rappelé que les statistiques et les indicateurs de santé font ressortir que l'espérance de vie à la naissance a connu une amélioration notable passant entre 1994 et 2006 de 69,5 à 73,5 pour les femmes,
L'utilisation de contraceptifs à atteint le taux de 57% et l'âge de mariage est, au niveau national, de 30 ans et plus pour le garçon.
De même, la lutte contre la mortalité maternelle et infantile, la promotion de la santé reproductive et la lutte contre la propagation des maladies sexuellement transmissibles (MST) ont affiché des résultats encourageants plaçant le Maroc parmi les pays africains les plus avancés dans ces domaines.
Toutefois, le taux de mortalité maternelle demeure à la tête des indicateurs les plus alarmants avec pratiquement 3 Marocaines qui meurent en couches chaque jour et 227 cas de décès sont enregistrés pour 100.000 naissances, alors qu'en milieu rural ce taux est 267 pour 100.000 naissances, a-t-elle déploré, appelant à intensifier les efforts pour réduire le taux de mortalité maternelle et infantile au Maroc.
Elle a, également, insisté sur la nécessité de faire face à la pratique clandestine de l'avortement qui fait peser des menaces sur la santé et la vie de milliers de femmes et d'accorder une attention particulière à l'éducation sexuelle.
Le Maroc, rappelle-t-on, a mis en place une stratégie sectorielle pour la période 2008-2012 visant à assurer l'équité de l'offre des soins entre les milieux urbain et rural, à faciliter l'accès aux soins pour les plus démunis et à réduire le taux de mortalité maternelle à 50 décès pour 100.000 naissances vivantes à l'horizon 2012.
Initiée par le Forum des parlementaires africains et arabes pour la population et le développement (FPAAPD) en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap) et le Parlement éthiopien, cette conférence a examiné le plan d'action de la CIPD adopté en 1994 au Caire.
La conférence a été sanctionnée par l'adoption d'une déclaration finale baptisée «Engagement d'Addis-Abeba» par laquelle les parlementaires de tous les coins du globe se sont engagés à dégager les ressources nécessaires pour garantir des systèmes de santé solides et de haute qualité d'ici 2014.
Ils ont, également, insisté sur la nécessité d'assurer la justice dans l'accès aux services de santé, en réduisant les inégalités dues à la géographie, à l'âge, à la pauvreté, au statut d'autochtone et à d'autres formes de marginalisation et de reconnaître que l'accès à l'information et aux services de santé (sexuelle, reproductive et maternelle) est un impératif en matière de développement et de droits humains.
Cette rencontre, qui a clos ses travaux mercredi, a été marquée par la participation de plus de 400 personnalités ministres, parlementaires et représentants des associations de la société civile venant de plus de 100 pays.