Les parents de Madeleine McCann, disparue en 2007 au Portugal, étaient de retour mercredi à Lisbonne pour la dernière séance du procès qui les oppose à Gonçalo Amaral, l'ex-inspecteur chargé de l'enquête, dont ils réclament l'interdiction définitive du livre.
Deux ans après la disparition de «Maddie» Mc Cann, trois témoignages ont permis de dresser un nouveau portrait robot. (Photo : www.closermag.fr)
AFP
11 Février 2010
À 06:45
A l'issue de cette audience, la décision du tribunal a été mise en délibérée au 18 février, a indiqué l'agence chargée de la communication des époux McCann au Portugal.
Mercredi matin, Kate et Gerry McCann avaient été accueillis à leur arrivée au tribunal par un petit groupe venu manifester son soutien à M. Amaral. «Vive Gonçalo Amaral», scandait ces manifestants distribuant des oeillets rouges, symbole de la liberté conquise lors de révolution du 25 avril 1974 qui a renversé la dictature au Portugal.
Le couple, qui s'est toujours dit convaincu de l'enlèvement de Madeleine, demande la confirmation définitive de l'interdiction du livre «Maddie, l'enquête interdite», provisoirement retiré de la vente en septembre dernier et dans lequel l'ex-inspecteur défend la thèse de la mort accidentelle de la fillette et met en cause ses parents.
Ils réclament par ailleurs, dans une procédure distincte, 1,2 million d'euros à Gonçalo Amaral pour diffamation.
Mercredi, les époux McCann ont intenté une autre procédure contre la chaîne de télévision portugaise TVI, à l'origine d'une adaptation télévisée du livre de M. Amaral, dont l'édition en DVD avait également interdite en septembre.
Le couple accuse TVI d'avoir violé à plusieurs reprises l'interdiction de citer la thèse de M. Amaral, a indiqué à la presse leur avocate Isabel Duarte.
Madeleine McCann a disparu le 3 mai 2007, quelques jours avant son quatrième anniversaire, alors qu'elle dormait dans une chambre d'un complexe touristique de Praia da Luz, petite station balnéaire du sud du Portugal.
En septembre 2007, Kate et Gerry McCann avaient été mis en examen, soupçonnés par Gonçalo Amaral, alors responsable de l'enquête, d'avoir dissimulé le cadavre de leur fille après un décès accidentel. Depuis, ils ont été blanchis et l'enquête classée par la police portugaise.