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Réparation des préjudices des soldats marocains

Les autorités marocaines concernées exhortent les parties espagnoles à réparer les préjudices subis par les soldats marocains engagés dans la guerre civile d'Espagne (1936-1939), a indiqué le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taïb Fassi Fihri.

Appel à établir la vérité sur des dizaines de milliers de Marocains disparus pendant la guerre civile espagnole (1936-1939). (Photo : www.ariadnatucma.com.ar)

28 Janvier 2010 À 13:04

En réponse à une question sur les droits des familles des soldats tués ou portés disparus lors de la guerre civile d'Espagne, formulée par le groupe parlementaire de l'Istiqlal (Unité et égalitarisme) et le groupe socialiste, à la chambre des Représentants, le ministre a souligné que le gouvernement estime que le moment est venu pour que justice soit rendue à ces combattants et à leurs ayants-droit, notamment en ce qui concerne l'amélioration de leurs conditions matérielles.

«Le Maroc invite l'Espagne à une nouvelle lecture audacieuse de la mémoire commune, dans la sérénité et loin de tous préjugés, selon une démarche scientifique pour éclairer les zones d'ombres de ce pan d'histoire commune», a souligné M. Fassi Fihri, ajoutant que ceci se fera dans le cadre d'un dialogue constructif qui consacre les relations bilatérales et concrétise la volonté de d'épurer définitivement l'héritage colonial.

Le ministre a, également, fait remarquer qu'il n'y a pas de chiffre précis sur le nombre de ces combattants, en provenance du nord du Maroc et des provinces du Sud, précisant que les estimations marocaines oscillent entre 100.00 et 130.000 appelés, alors que des sources espagnoles font état de 80.000 soldats.

Il a, également, souligné que parmi les épisodes les plus douloureux de cette guerre, figure l'engagement d'environ 9.000 enfants, selon certaines estimations.

L'association marocaine des anciens combattants, poursuit M. Fassi Fihri, estime que 1.350 combattants sont encore en vie dans les régions du Nord, tandis qu'ils sont environ 600 à vivre encore dans les provinces du Sud.

La différence des statuts entre ces anciens combattants explique la l'écart entre les pensions perçues dans le Nord et le Sud, a-t-il dit, relevant que leur montant reste largement inférieur à celui en vigueur en Espagne ou en Amérique latine.

Cette association, a-t-il dit, ne cesse de s'activer dans les différents forums précisant, à titre d'exemple, qu'elle vient de formuler, en octobre dernier, une recommandation devant la 26e Assemblée générale de la Fédération mondiale des anciens combattants, relative à la nécessité de se pencher sur le cas de ces combattants et de les traiter sans aucune discrimination.
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