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Une coopération économique revue à la hausse

Le Maroc et l'Espagne s'attellent désormais à la consolidation des acquis et à la définition d'une stratégie qui donnera à la décennie à venir, un nouveau souffle qui permettra aux deux pays d'aller ensemble encore plus loin dans leur coopération économique, industrielle et commerciale, a souligné, jeudi à Casablanca, le conseiller de S.M. le Roi, André Azoulay.

Le conseiller de S.M. le Roi, André Azoulay, intervenant pour clore la première rencontre : «Dialogues de voisinage dans un monde global». (Photo : MAP)

08 Mai 2010 À 10:44

Intervenant pour clore la première rencontre : «Dialogues de voisinage dans un monde global», organisée par le Cercle de l'économie (Espagne) et la Fondation Tanja, M. Azoulay a notamment mis l'accent sur la consolidation des acquis d'une décennie qui a été celle du décollage de la coopération économique entre le Maroc et l'Espagne et la mise en place de la plate-forme à partir de laquelle les deux pays pourraient demain se lancer ensemble à la conquête des premières places dans l'espace régional des services, des énergies renouvelables ou de l'agro-alimentaire.

M. Azoulay, qui s'exprimait aux côtés de Pedro Solbes, ex Vice-Président du gouvernement espagnol et ministre de l'Economie, a rappelé qu'entre l'an 2000 et 2010, le Maroc et l'Espagne allaient quasiment doubler leurs échanges commerciaux en passant en l'espace de 10 ans, de 33 milliards de DH à plus de 60 milliards.

La même dynamique se retrouve dans le tourisme, le nombre de visiteurs espagnols au Maroc ayant plus que triplé en une décennie avec le cap des 700.000 touristes qui sera probablement franchi en 2010 alors qu'il était de 200.000 en l'an 2000.

Pour M. Azoulay, cette courbe haussière a été plus contrastée pour les investissements directs venus de l'autre côté du Détroit, mais il a rappelé que là aussi ces investissements qui étaient de l'ordre de 600 millions de DH en 2000, avaient franchi un seuil historique en 2006 et 2007 avec des montants successifs, de plus de 7 milliards et 6 milliards de DH.

Aujourd'hui, crise oblige, le tassement de ces investissements est significatif mais il est conjoncturel, a souligné le conseiller de S.M. le Roi en rappelant que le nombre d'entreprises espagnoles qui s'installent au Maroc reste en augmentation constante avec à court terme la perspective de voir prochainement opérer dans l'espace marocain, près d'un millier de groupes et de sociétés ibériques.

Les deux pays s'attellent désormais à la consolidation de ces acquis et à la définition d'une stratégie qui donnera à la décennie à venir, le souffle qui permettra au Maroc et à l'Espagne d'aller ensemble encore plus loin dans leur coopération économique, industrielle et commerciale.

C'est dans cette perspective que le conseiller de S.M. le Roi a invité les opérateurs économiques et industriels marocains et espagnols à se positionner dans une logique de partenariat solidaire pour conquérir ensemble des places de leaders régionaux ancrées dans «la complémentarité de nos expertises respectives, de nos ressources et d'un partage équitable de la valeur ajoutée générée par ce partenariat de la nouvelle génération».

Pour M. Azoulay, ces leaderships régionaux sont cohérents et réalistes quand on les inscrit pour l'agro-alimentaire dans les ambitions du plan Maroc vert ou pour les énergies renouvelables, dans la dynamique du Plan solaire lancé par le Maroc.

S'agissant des services, le conseiller de S.M. le Roi a rappelé que si les centres d'appels au Maroc représentent aujourd'hui plusieurs dizaines de milliers d'emplois, c'est après qu'une entreprise espagnole ait donné il y a dix ans, le véritable coup d'envoi qui a crédibilisé les potentiels du Maroc dans ces réseaux de valeur ajoutée, en aval du téléphone et de l'internet.

En conclusion, André Azoulay a invité les Chefs d'entreprises espagnols à agir et à s'exprimer pour que la société civile espagnole prenne la juste mesure du poids et de l'importance de la coopération économique et commerciale entre nos deux pays.

L'entreprise a ajouté de Conseiller de S.M. le Roi, est « un acteur central et déterminant dans la vie socio-culturelle et il ne peut pas y avoir de dichotomie entre cette dynamique qui créé de la richesse et de la valeur ajoutée pour tous et une société civile frileuse, indifférente et très souvent tenue à l'écart de ces réalités».

Ont, également, pris part à cette rencontre, du côté marocain, Omar Azziman, président de la Commission consultative de la Régionalisation, Salaheddine Mezouar, ministre de l'Economie et des Finances, Amina Benkhadra, ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, Fathallah Sijelmassi, directeur général de l'Agence marocaine du développement des investissements, et Said Ibrahimi, directeur général de la Société d'aménagement et de gestion de la future place financière de Casablanca.

Du côté espagnol, ont, également, participé à la rencontre, Rosa Canadas, présidente de la Fondation espagnole Tanja, Manuel Marin, président de la Fondation Iberdrola, Anton Costas, président du Conseil Endesa-Cataluna, Carlos Tusquets, président du groupe bancaire Fibanc Médiolanum, président d'Inverco et European Financial Planning Association, et Josep Ramoneda, directeur du Centre de la culture contemporaine de Barcelone, président du Centre de recherche et d'innovation de Paris.
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