Sous les yeux de Laure Manaudou, sa compagne qui effectuait sa première sortie officielle depuis la naissance de leur fille Manon, le 2 avril, Frédérick Bousquet a remporté son 2e titre de champion de France en deux jours avec le 50 m libre, mercredi à Saint-Raphaël.
L'ancienne championne de natation Laure Manaudou assiste aux championnats de France de natation à Saint-Raphaël. (Photo : AFP)
AFP
15 Avril 2010
À 09:35
Avec un temps de 21 sec 71, meilleur chrono mondial de l'année, le Marseillais a validé sa sélection sur cette épreuve pour les Championnats d'Europe à Budapest (9-15 août), tout comme il l'avait fait la veille sur 50 m papillon.
En Hongrie, il sera accompagné par Fabien Gilot (21.97), Alain Bernard (22.08) et Amaury Leveaux (22.11). Le quatuor tricolore, associé lors de la médaille d'argent du 4x100 m libre des JO-2008, a profité de cette finale pour intégrer le Top 5 des bilans mondiaux de l'année, preuve -s'il en fallait- de la qualité du sprint français.
Et tous se retrouvent dès jeudi pour une nouvelle explication sur 100 m libre. Sauf si...
Sauf si Bousquet décide de faire l'impasse, comme l'a évoqué son entraîneur Maxime Cornillier, puisque son nageur pourra, le cas échéant, être repêché sur 100 m libre pour les championnats d'Europe.
"Je suis vraiment super content. C'est une finale relevée comme on commence à en avoir l'habitude en France. Je réussis mon meilleur chrono (sans combinaison) et le deuxième de tous les temps (sans combinaison) derrière le Russe Popov. Ca cloue le bec à certains qui ont toujours dénigré mes performances", a expliqué Bousquet, qui avait établi un record du monde lors de la finale 2009 en 20.94... avec la combinaison en polyuréthane.
Interrogé sur la réaction de Manaudou, venue sans leur fille et repartie très vite après la course, Bousquet a assuré que la championne olympique 2004 "(savait) comment j'ai préparé mes Championnats. Ce n'est donc pas une surprise pour elle non plus."
L'autre grande star de la natation française, Alain Bernard s'est rassuré avec ce podium.
"Ca allait très vite. C'est bien, je remporte une médaille et ma sélection (pour l'Euro). C'est de bon augure pour le 100 m libre à condition de prendre les choses de la même façon. La concurrence est là et ce n'est pas un hasard si la France est l'une des meilleures nations du monde avec ou sans combinaison", a affirmé le champion olympique du 100 m libre.
Dans les autres courses de la journée, Sébastien Rouault et Anthony Pannier, respectivement premier (15:04.87) et deuxième (15:15.78) sur 1500 m libre, et Hugues Duboscq, qui s'est facilement imposé sur 100 m brasse, ont validé leur billet pour le rendez-vous continental.
Douze nouvelles sélections ont été obtenues mercredi portant le total à 20 en deux jours.
Pour aller à Budapest, les nageurs doivent réussir un minima en séries, un second plus difficile en demies (ou en finale quand il n'y a pas de demies) et, quoi qu'il en soit, se classer dans les 4 premiers en finale.