Abdelhadi Tazi : «Le cheval a toujours joué d'importants rôles diplomatiques et participé au rayonnement international du Maroc».
Promouvoir l'élevage des chevaux pur sang arabe et assurer le rayonnement de cette race au niveau mondial. (Photo : MAP)
21 Octobre 2011
À 06:59
Le cheval a, de tout temps, joué d'importants rôles diplomatiques et participé au rayonnement du Maroc à l'échelle internationale, a souligné, mercredi à El Jadida, l'historien et membre de l'Académie du Royaume, Abdelhadi Tazi.
Intervenant lors d'une conférence organisée dans le cadre de la quatrième édition du Salon du cheval d'El Jadida, Tazi a rappelé que le cheval figurait parmi les cadeaux les plus précieux que les Rois du Maroc avaient l'habitude d'offrir aux dirigeants des pays frères et amis, compte tenu de sa haute valeur en tant que symbole de courage et de fidélité.
Dans son intervention intitulée «Le rôle diplomatique du cheval en matière de promotion de la connaissance du Royaume du Maroc», l'académicien a précisé que le Royaume disposait, sous le règne de la Dynastie Alaouite, de plusieurs vétérinaires émérites qui faisaient de l'entretien des chevaux une de leurs priorités, comme le montrent plusieurs anciens manuscrits.
A titre d'illustration, Tazi a cité l'ambassadeur Benhaddou, dépêché par le Sultan Moulay Ismail en Grande-Bretagne à la tête d'une importante délégation diplomatique pour négocier la libération de la ville de Tanger, et dont la maîtrise de l'art équestre et les immenses talents en matière de dressage des chevaux ont émerveillé les Anglais.
Abordant l'expérience de l'Arabie Saoudite, Abdelaziz Al Honidi, spécialiste en élevage des chevaux, a souligné les efforts déployés par les responsables saoudiens pour promouvoir l'élevage des chevaux pur sang arabe et assurer le rayonnement de cette race au niveau mondial.
Al Honidi a appelé, à ce propos, à l'intégration des cours d'équitation, d'élevage et de dressage des chevaux dans les programmes scolaires des pays arabes, vu la grande valeur culturelle de ce patrimoine séculaire très ancré dans la vie de l'homme arabe.
Pour sa part, Falah Khalil Al Ani, auteur de l'encyclopédie omanaise des chevaux, a mis en exergue la place qu'occupe le cheval dans la culture arabe. En plus d'être une thématique principale de la poésie et de la prose arabes, le cheval était une monture privilégiée en temps de guerre comme en temps de paix, et un moyen de transport incontournable, a-t-il expliqué.
Dans son intervention ayant pour thème «La domestication des chevaux arabes entre hypothèses et réalité», le spécialiste omanais a évoqué l'hypothèse selon laquelle le Prophète Ismail a été le premier à domestiquer les chevaux qui se sont multipliés, par la suite, dans toute la péninsule arabique.
Organisée à l'initiative de l'Organisation du cheval arabe autour du thème «Le cheval arabe : longue histoire et belles perspectives», cette conférence a rassemblé une pléiade de chercheurs et spécialistes de l'élevage des chevaux du Maroc et de plusieurs pays arabes.