William Hague en visite à Alger a demandé mercredi à l'Algérie de coopérer avec le CNT pour éventuellement livrer les membres de la famille de Kadhafi réfugiés en Algérie.
William Hague en visite à Alger a demandé à l'Algérie de coopérer avec le CNT pour éventuellement livrer les membres de la famille de Kadhafi réfugiés en Algérie. (Photo : DR)
AFP
20 Octobre 2011
À 07:19
«Nous pensons, au Royaume-Uni, que l'Algérie doit coopérer avec les autorités libyennes si celles-ci effectuaient toute demande concernant les personnes qui sont venues dans ce pays», a déclaré Hague lors d'un point de presse avec le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci.
Le ministre répondait à une question relative à la position britannique concernant la présences de membres de la famille Kadhafi en Algérie.
«J'ai présenté la même demande, concernant les personnes réclamées par la Cour pénale internationale (CPI), à tous les pays de la région que j'ai visités», a ajouté le ministre.
«Il est important de travailler avec les autorités libyennes et la justice internationale afin de garantir la remise des personnes réclamées à la justice», a poursuivi Hague.
L'Algérie a annoncé le 29 août avoir accueilli sur son sol, pour des raisons humanitaires, trois enfants de Kadhafi -sa fille Aïcha qui a accouché d'une petite fille, ses fils Mohamed et Hannibal-, et sa seconde épouse Safia.
«Nous l'avons reçue pour des raisons humanitaires, le président (du Conseil national de transition (CNT) libyen, Moustapha) Abdeljalil a reconnu que nous étions en droit de le faire», a déclaré Medelci à propos de la famille du colonel Kadhafi.
La CPI a émis en juin des mandats contre le colonel Kadhafi, 69 ans, son fils Seif Al-Islam, 39 ans, et son beau-frère et «bras droit», le chef des services du renseignement libyens, Abdallah Al-Senoussi, 62 ans.
«Nous avions des relations informelles avec le CNT, qui sont devenues aujourd'hui officielles», a ajouté Medelci.
Le ministre algérien a indiqué que l'ambassadeur d'Algérie à Tripoli avait été reçu mardi par le président Abdeljalil, «au terme d'une audience qui a été extrêmement constructive, l'ambition de construire des relations fortes a de nouveau été confirmée».
Abordant la question des violences extrémistes, Hague a précisé que les deux pays avaient «une coopération particulièrement forte dans ce domaine mais la priorité pour nous est d'avoir une action effective pour contrer le terrorisme dans la région».